Cet article date de plus d'un an.

Qu’est-ce que la dysmorphophobie ?

Publié
Durée de la vidéo : 5 min
Trouvez un front trop grand, des cuisses trop épaisses ou des bras trop maigres : ces détails corporels peuvent devenir une obsession au point d’en convaincre les autres. On appelle cela de la dysmorphophobie et la neuropsychologue Paola Scemama Ittah en parle pour Brut.
Qu’est-ce que la dysmorphophobie ? Trouvez un front trop grand, des cuisses trop épaisses ou des bras trop maigres : ces détails corporels peuvent devenir une obsession au point d’en convaincre les autres. On appelle cela de la dysmorphophobie et la neuropsychologue Paola Scemama Ittah en parle pour Brut. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Trouvez un front trop grand, des cuisses trop épaisses ou des bras trop maigres : ces détails corporels peuvent devenir une obsession au point d’en convaincre les autres. On appelle cela de la dysmorphophobie et la neuropsychologue Paola Scemama Ittah en parle pour Brut.

La dysmorphophobie est un trouble mental psychiatrique qui entraîne des pensées excessives sur un défaut, dont la perception de la personne est totalement démesurée. Elle est aussi appelée un trouble dysmorphique corporel. “C'est un trouble psychiatrique et non une maladie. D’ailleurs, dans ce qu'on appelle le DSM-5, ce qui est le manuel diagnostique où on va répertorier toutes les maladies mentales, eh bien, c'est classé, catégorisé comme étant un trouble, à la fois un trouble anxieux, mais aussi un trouble obsessionnel compulsif”, explique Paola Scemama Ittah. Majoritairement, on peut entendre plus de femmes s’en plaindre que d’hommes, pourtant, ils peuvent également être touchés.

Quels en sont les facteurs ? 

Dans la dysmorphophobie, on retrouve divers facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux récurrents. “Quand il y a quelqu'un qui souffre de dysmorphophobie, on peut le voir chez d'autres personnes de cette même famille. Et puis, au niveau cérébral, il va se passer plusieurs choses. D'abord, il va y avoir potentiellement des altérations de certaines zones cérébrales, donc celles qui s'occupent du visuel et donc de la perception de soi, mais aussi au niveau de la régulation de l'humeur, la façon dont on régule nos humeurs, comment on se sent et notre estime de nous et notre anxiété”. Pour le facteur psychologique, ce sont des traumatismes mais aussi la “pression sociale” qui peuvent générer ce trouble. Des thérapies existent pour guérir de ce trouble mais le processus est long.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.