Sanofi : la CGT attend que le gouvernement arrête "d'être complice de la direction" du groupe pharmaceutique

Le site de production du Doliprane à Lisieux (Calvados) est en grève après l'annonce des discussions entre l'entreprise française Sanofi et un fonds d'investissement américain.
Article rédigé par franceinfo
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Des boites de Doliprane dans une pharmacie. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

"On attend qu'ils arrêtent d'être complices de la direction de Sanofi", a affirmé lundi 14 octobre sur franceinfo Frédéric Debève, délégué syndical central CGT chez Opella Healthcare International (OHI), la filiale de Sanofi qui produit le Doliprane, alors que les ministres de l'Economie et de l'Industrie, Antoine Armand et Marc Ferracci, sont à Lisieux (Calvados) sur le site de production du Doliprane.

Les salariés de l'usine sont appelés à la grève ce lundi après l'annonce, le 10 octobre, de l'ouverture de négociations entre la direction de Sanofi avec un fonds d'investissement américain pour céder une part d'Opella.

"On veut que le Doliprane reste français"

La venue des ministres "ne change rien" à la mobilisation des salariés, assure Frédéric Debève : "On alerte depuis suffisamment longtemps. C'était bien avant qu'il fallait prendre le sujet en main." Mais le délégué CGT espère que les deux ministres "viennent pour prendre leurs responsabilités" et qu'ils "vont faire le nécessaire". "On se bat pour notre usine, pour le Doliprane. On veut qu'il reste français", avertit Frédéric Debève.

Le représentant syndical alerte qu'il n'y a "pas que le Doliprane qui est sur la sellette". Selon lui, "la recherche et le développement" sont également concernés. 

"Ils sont en train de tout casser. Ils font de la casse sociale chez Sanofi de tous les côtés", s'inquiète Frédéric Debève. Le syndicaliste souhaiterait donc que les ministres "se battent pour tout ça". 

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