Hôpital : la rémunération de nuit des infirmiers et des aides-soignants sera "majorée de 25%", annonce Elisabeth Borne
En visite au CHU de Rouen (Seine-Maritime) jeudi 31 août, la Première ministre, Elisabeth Borne, annoncé que les aides-soignants et infirmiers verraient, dès janvier, leur rémunération majorée de 25% pour le travail de nuit. Ce système remplace la "majoration d'un euro par heure travaillée" – portée en 2022 à deux euros par heure – qui ne permettait pas de prendre en compte "l'ancienneté" du professionnel.
Selon des estimations gouvernementales, cela représente, pour une infirmière qui travaille en moyenne "dix à douze nuits" par mois, un bonus d'environ "230 euros bruts mensuels" pour une débutante, "300 euros en milieu de carrière" et jusqu'à "495 euros bruts en fin de carrière", a précisé Matignon à l'AFP.
Pour ces personnels non-médicaux, l'indemnité appliquée les dimanches et jours fériés sera elle majorée de 20%, sous forme de "forfait", soit environ 10 euros de plus par jour, selon le ministère de la Santé.
Revalorisation du travail de nuit aussi pour les médecins
Deux autres mesures sont prises pour les médecins. Comme promis par le nouveau ministre de la Santé Aurélien Rousseau, la revalorisation de 50% des gardes de nuit – mesure transitoire prise en juillet 2022 et toujours reconduite depuis – est "pérennisée". Reconduite jusqu'à fin décembre, elle sera inscrite dans le PLFSS et cette fois appliquée à "tous les médecins quel que soit leur statut, à l'hôpital, en clinique ou en hôpital privé non lucratif".
Avec quatre gardes mensuelles, un praticien en milieu de carrière devrait ainsi être augmenté d'environ de "560 euros bruts en moyenne" explique Matignon.
Pour les médecins aussi, la rémunération des astreintes du public va être "alignée" sur celle du privé, plus favorable, alors que doit prochainement s'ouvrir un autre chantier, visant au plus juste partage de la "permanence des soins".
"Elargir les compétences" des pharmaciens
L'exécutif poursuit son travail déjà engagé pour "élargir les compétences" des certains professionnels de santé notamment en ville. Depuis début août déjà, les pharmaciens, ou sage-femmes peuvent prescrire et administrer certains vaccins, comme la grippe ou certains rappels de vaccins obligatoires.
La Première ministre autorise aux pharmaciens de "prescrire des antibiotiques" pour les cystites – infections urinaires – et les angines, "dès lors que celui-ci aura réalisé un test pour confirmer l'origine bactérienne" de la maladie et un entretien avec le patient. Il pourra ainsi "délivrer directement" l'antibiotique, pour "favoriser l'accès" à ces actes de soin courants.
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