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Prise en charge des personnes âgées : des directeurs d'Ehpad réclament 20 000 embauches pour faire face à une crise "inouïe"

Le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, a affirmé mi-septembre qu'une "feuille de route" devait être présentée d'ici à six mois pour répondre à la crise. Un délai jugé trop long par les organisations du secteur. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une personne âgée dans un Ehpad, le 30 août 2022. (ALINE MORCILLO / HANS LUCAS / AFP)

Le gouvernement doit répondre aux difficultés "inouïes" dans les Ehpad en finançant dès l'an prochain 20 000 recrutements dans ce secteur, au lieu des 3 000 prévus dans le budget de la Sécu, a plaidé mardi 4 octobre une des principales associations de directeurs d'établissements. "Les vieux méritent mieux ! Nous alertons depuis des années sur cette situation, mais nous avons le sentiment de n'être jamais entendus, jamais prioritaires", a souligné lors d'une conférence de presse Jean-Pierre Riso, le président de la Fnadepa, qui regroupe environ 1 400 des 10 000 directeurs d'Ehpad, résidences autonomie et résidences seniors.

Les maisons de retraite sont confrontées à de graves difficultés de recrutement et à l'épuisement des salariés en poste, que vient encore aggraver le départ de nombreux professionnels, a résumé Jean-Pierre Riso. Des difficultés économiques s'y sont ajoutées, en raison de l'inflation et de la non-compensation intégrale par l'Etat des augmentations de salaire récemment accordées aux salariés.

Une réunion le 11 octobre

Le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, a annoncé mi-septembre qu'il présenterait d'ici à six mois une "feuille de route" pour répondre à la crise, mais ce calendrier a ulcéré les représentants du secteur, qui réclament des "mesures d'urgence". Pour élaborer cette feuille de route, via des "ateliers citoyens", une première réunion avec les professionnels est prévue le 11 octobre, selon l'entourage du ministre. 

De nombreuses concertations ont pourtant déjà eu lieu sur ce sujet depuis des années, a observé Jean-Pierre Riso : "Tout a été dit, tout a été écrit. Nous considérons que cette énième concertation ne sert à rien et nous n'avons donc pas prévu d'y participer", a-t-il affirmé mardi.

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