Santé : l'angoisse des patients en attente d'une greffe
Des milliers de lits de réanimation sont armés pour accueillir de nouveaux patients Covid. Ils le sont grâce aux déprogrammations d'opérations dites non urgentes, un terme qui cache une dure réalité pour certains malades, comme les personnes en attente d'une greffe.
Colette Rey est atteinte d'un cancer de la moelle osseuse. À cause de sa maladie, ses reins ne fonctionnent plus. Cette retraitée doit donc être greffée avec un rein donné par sa sœur jumelle. La greffe était prévue le 31 mars dans un grand hôpital parisien. Mais au dernier moment, le chirurgien leur annonce que l'opération est annulée.
Les greffes vitales privilégiées
"Il n'y avait plus de lits en réanimation puisqu'ils étaient tous occupés par des cas Covid, et qu'ils ne voulaient pas faire de greffe s'il n'y avait pas une possibilité d'avoir un lit en réa. On a été complètement sonnées par cette nouvelle", déplore Colette Rey. Aucune autre date n'a été fixée. En attendant d'être greffée, elle doit se rendre à l'hôpital tous les deux jours pour se faire dialyser. Les greffes d'organes ont chuté de 25 % en 2020. Ce sont les greffes de reins qui ont été le plus souvent annulées. L'Agence de biomédecine affirme privilégier les greffes vitales, comme les greffes cardiaques, pulmonaires et hépatiques. Aujourd'hui, 16 000 personnes attendent d'être greffées.
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