Don du sang : l’ouverture aux hommes homosexuels n’augmente pas le risque de transmission du sida
"Le risque de transmission du VIH par transfusion sanguine est resté stable, à un niveau très faible, avant comme après l’ouverture du don de sang" aux hommes homosexuels, affirme Santé publique France. Dans une étude publiée le 14 novembre, l’agence indique que le nombre de dons potentiellement infectés est d’un sur 5,2 millions entre 2015 et 2017 (l’ouverture du don aux hommes homosexuels a été actée en 2016). L'enquête porte sur près de 110.000 donneurs.
La durée d’abstinence remise en cause
Santé publique France rappelle que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) qui souhaitent donner doivent néanmoins s’abstenir de tout rapport sexuel les 12 mois précédant le don. D’après l’agence, cette condition n'est pas toujours respectée, mais elle pourrait l'être si la durée d'abstinence était réduite. Parmi les donneurs masculins en effet, 0,73% ont déclaré avoir eu des rapports sexuels entre hommes dans l’année sans l'avoir indiqué avant le don. Une proportion qui baisse à 0,56% quatre mois avant le don.
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"À la suite de données similaires, en novembre 2017, le Royaume‑Uni a autorisé les HSH à donner leur sang à condition qu'ils n'aient pas eu de rapports sexuels entre hommes dans les trois mois précédant le don", souligne Santé publique France. L’agence précise néanmoins que les conditions d’abstinence sont mieux respectées dans les pays anglo-saxons.
Les donneurs HSH ne respectant pas les conditions du don ont été interrogés sur les raisons de leur choix. La plupart se plaignent du manque de confidentialité de l'entretien, et 58% refusent qu'il y ait des différences selon l'orientation sexuelle. 46% d’entre eux assurent par ailleurs qu'ils l'auraient signalé si la durée d'abstinence avait été plus courte. En attendant un potentiel allègement de ces restrictions, les HSH peuvent toujours donner leur plasma dans les mêmes conditions que les hétérosexuels.
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