Insomnies : les somnifères sans ordonnance doivent être pris avec précaution
L'association 60 Millions de consommateurs alerte sur les somnifères délivrés sans ordonnance. Ces médicaments ont de très nombreux effets secondaires.
La France est parmi les plus grands consommateurs de somnifères en Europe. Environ 10% des Français prennent un comprimé pour dormir. Certains sont en vente libre. Un pharmacien assure contrôler les ventes. "On essaye de voir avec eux [les patients] depuis combien de temps ils en prennent, et si cela fait trop longtemps, on les oriente vers une consultation médicale", rassure Éric Moyon, pharmacien. Selon une étude de 60 Millions de consommateurs, qui a passé au crible huit médicaments en vente libre, la consommation de somnifères peut s'avérer néfaste. Pour l'association, la vente sans ordonnance laisse passer le message que ces comprimés sont inoffensifs.
Dépendance psychologique, risque de glaucome, perte de vigilance...
Ces produits sont déconseillés aux femmes enceintes, aux enfants et aux personnes âgées, et en principe, ils doivent être pris sur des durées très courtes, de deux à cinq jours. Mais dans la réalité, ces limites sont allègrement franchies. Pourtant les effets indésirables ne sont pas anodins : dépendance psychologique, renforcement d'une éventuelle insuffisance rénale ou respiratoire, risque de glaucome pour certains et surtout des pertes de vigilance. Certaines substances en cause, comme la prométhazine ou la doxylamine, peuvent rester dans le corps plus de 10 heures. L'étude pointe également les produits à base de plante ou de mélatonine. Même faiblement dosés, ils doivent être pris avec prudence.
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