Les labos de biologie appelés à fermer complètement pendant trois jours
Coup de sang dans les labos. Opposés aux économies prévues dans leur secteur en 2020, les syndicats et les grands groupes de biologie médicale appellent la profession à une "fermeture totale" les mardi 22, mercredi 23 et jeudi 24 octobre.
La menace planait depuis la semaine dernière et a été mise à excécution "suite à l'échec du rendez-vous de négociation du 17 octobre avec l'Assurance maladie". Six organisations ont donc "décidé de confirmer l'appel à la fermeture totale des laboratoires", a indiqué le 18 octobre le Syndicat des biologistes (SDB) sur son site internet. Un appel partagé par les trois autres syndicats représentatifs de la profession (SNMB, SLBC, SJBM), les internes en biologie médicale (FNSIP-BM) et l'association des grands réseaux de laboratoires (APBM).
"Casse des laboratoires de proximité"
Tous rejettent les 170 millions d'économies prévues l'an prochain, qui équivalent à un gel de leurs recettes, quand les dépenses de santé sont censées progresser globalement de 2,3%.
Un nouveau coup de rabot après "dix ans de pression tarifaire", avec pour conséquence "la casse des laboratoires de proximité", affirment les six organisations dans une pétition. Ce texte a déjà obtenu, selon elles, "plus de 300.000 signatures" lors d'une première "semaine de mobilisation" qui a eu lieu entre le 23 septembre et le 1er octobre, durant laquelle "plus de 95% des laboratoires" ont fermé leurs portes l'après-midi.
"Timides avancées"
Le coup de semonce n'a donc pas provoqué de changement de cap des pouvoirs publics. "On n'a pas eu de propositions satisfaisantes", a confirmé à l'AFP le président du SDB, François Blanchecotte, faisant état de timides "avancées" équivalant à des hausses de "0,25% à 0,50% par an". "Sauf miracle ce weekend", l'épreuve de force aura bien lieu et, chez les biologistes, "tout le monde est aligné", a-t-il prévenu.
Seule voix discordante, la CFDT-Santé a dénoncé dans un communiqué "une prise en otage des salariés" et rappelé que les employeurs seront "tenus de les rémunérer".
Contactée par l'AFP, l'Assurance maladie a précisé qu'une nouvelle réunion était programmée le 6 novembre "pour présenter de nouvelles propositions".
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