Record de passages aux urgences en 2016
Alors que le dispositif "hôpital en tension" a cette année été mis en place dans une centaine de services d'urgences, le service statistique des ministères sociaux dévoile ce 26 juin les chiffres des passages aux urgences de l'année 2016. Comparé à 2015, 700.000 passages supplémentaires – dont de nombreux en ambulatoire – ont été comptabilisés par la Drees, soit une hausse de 3,5%.
"Le nombre annuel de passages continue de progresser à un rythme régulier" depuis 20 ans, relève le rapport. En 1996, quand les urgences accueillaient 10,1 millions de patients, hors outremer et hôpitaux militaires. Le chiffre avoisine désormais les 21 millions. La France comptait 719 services d'urgences en 2016, soit quatre de moins qu'en 2015. Le nombre moyen de passages annuels a par conséquent augmenté de 28.000 à 29.000, avec un écart inchangé entre hôpitaux publics (32.000) et cliniques privées à but lucratif (22.000).
Voir également : L'ambulatoire poursuit sa progression
Le tournant de l’ambulatoire
En dehors des urgences, les établissements de santé ont enregistré une hausse de 4,3% du nombre de journées d'hospitalisation "partielle" (sans nuitée), proche de 16,5 millions en 2016. À l'inverse, le nombre de journées en hospitalisation "complète" a décru de 0,5%, en dessous de 121,4 millions.
Cette révolution de l’ambulatoire s'est traduit par la suppression de 4.000 lits d'hospitalisation complète, en partie compensée par la création de 1.850 places d'hospitalisation partielle. On dénombrait ainsi un peu plus de 404.000 lits et près de 75.000 places d'hospitalisation partielle dans 3.065 sites hospitaliers, dont 1.376 appartenant au secteur public, 1.003 au privé lucratif et 686 au privé non lucratif.
Les établissements employaient plus de 190.000 médecins, dentistes, pharmaciens et internes, soit 0,8% de plus qu'en 2015. Les personnels soignants ont pour leur part crû de 0,2%, à près de 709.000 équivalent temps plein, avec davantage de sages-femmes et d'infirmières, mais moins d'aides-soignants.
la rédaction d’Allodocteurs.fr, avec AFP
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