Vaccins contenant de l'aluminium : des patients demandent réparation
La myofasciite à macrophages est une maladie rare (près de 600 cas diagnostiqués en France), caractérisée par une inflammation des muscles. Elle se traduit par un épuisement chronique, des douleurs articulaires et musculaires, des troubles du sommeil et des troubles cognitifs.
Si la pathologie a été découverte en France au milieu des années 1990, ses causes et les mécanismes liés à son développement restent controversés. Selon des travaux réalisés par le professeur Romain Gherardi, directeur de recherche à l'Inserm et à l'hôpital Henry-Mondor, la maladie inflammatoire pourrait être causée par la persistance anormale d’un adjuvant vaccinal, le sel d’aluminium, dans l’organisme des patients.
Selon ce chercheur, seules certaines personnes seraient génétiquement prédisposées à une mauvaise élimination de ces sels d’aluminium (ce qui expliquerait le faible nombre de cas décrits à l’échelle mondiale, ainsi que l’existence de cas "familiaux").
Si l’hypothèse ne fait pas l’unanimité dans la communauté scientifique, elle a été retenue en juillet 2013 par le tribunal administratif de Pau, pour l’indemnisation d’une infirmière atteinte par cette maladie.
Ce 29 mai, l'association Entraide aux malades de MFM (E3M) a déposé à l’ONIAM (Office national d'indemnisation des accidents médicaux) des dossiers d’indemnisation au nom de cinquante de ses adhérents. Dans chacun des cas, le développement de la maladie rare est, selon elle, directement imputable à une vaccination.
L'association milite pour la remise à disposition de vaccins sans aluminium. Elle a porté plainte en 2014 contre Sanofi Pasteur pour "mise en danger" et "escroquerie", affirmant que cette société a gonflé artificiellement les chiffres des effets indésirables liés au vaccin DTPolio sans aluminium pour justifier l'arrêt de sa commercialisation.
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