Week-end de Pâques : restez vigilants sur la route !
Conduire mobilise à la fois la vue, l’ouïe et la motricité pour diriger le volant, passer les vitesses, ou encore freiner. Un ensemble d’activités dont la complexité pour le cerveau est masquée par l’habitude. Emmanuel Renard, directeur de l’éducation à la Prévention Routière, explique : "la tâche de conduite est faite de plein d’automatismes. C’est ça qui nous permet de ne pas être toujours complètement concentré sur notre conduite. […] Mais le problème, c’est que c’est trompeur. S’il y a un imprévu, la moindre chose qui arrive sur la route (un freinage brutal devant, un animal qui traverse, ou si vous êtes en ville un enfant qui traverse), et que vous êtes fatigué, vous allez avoir un temps de réaction qui va être beaucoup plus long que la normale".
La fatigue peut multiplier par 4 ou 5 le temps de réaction face à l’imprévu. Sur l’autoroute, cela correspond à plusieurs centaines de mètres avant de freiner pour éviter l’obstacle.
Toutes les 2 heures de route, une pause s'impose...
Pour limiter ce risque, il faut dormir au moins 7 heures la nuit qui précède le trajet et éviter de prendre la route juste après un repas ou en pleine nuit. Toutes les deux heures, il est important de faire une pause. L’objectif est de prévenir le risque d’endormissement.
Selon Emmanuel Renard, "entre le moment où vous avez les premiers signes, c’est-à-dire les yeux qui commencent à picoter, les paupières qui se ferment, entre ce moment là et le moment où on s’endort réellement, il peut se passer que quelques minutes, 3-4 minutes, 5 maximum. Donc dès ces petits signes d’endormissement, le premier réflexe c’est de s’arrêter. Si on est avec un passager, il faut le dire à son passager. Ça permet de parler avec son passager, ça permet de regagner un petit peu en éveil, alors il ne faut pas croire que ça va marcher pendant des heures, ce n’est pas la solution, mais ça permet justement d’aller jusqu’à la prochaine aire de repos".
Attention aux derniers kilomètres ! Une demi-heure de sieste peut alors s’imposer, même si l’arrivée est proche. Un grand nombre d’accidents survient justement dans les derniers kilomètres du trajet. Attention aussi à la nuit : la faible visibilité fatigue davantage le cerveau tout en limitant l’anticipation visuelle d’un danger.
la rédaction d'Allodocteurs.fr
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