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Un site internet pour donner ses directives de fin de vie

La loi Léonetti sur la fin de vie prévoit la possibilité pour chacun d'entre nous de laisser des directives anticipées, c'est-à-dire d'indiquer notre volonté face à l'acharnement thérapeutique. Peu de personnes le font, d'où l'idée de deux Varois qui ont créé un site internet pour offrir ce service.
Article rédigé par Bruno Rougier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La loi Léonetti permet à chacun de laisser des consignes pour sa fin de vie. © Maxppp)

Depuis la loi Léonetti de 2005, il est possible pour chaque Français de faire connaitre, de façon anticipée, ses volontés face l'acharnement thérapeutique. Or très peu de personnes le font, ce qui pose de gros probèmes aux médecins qui, quand une personne est en fin de vie, se retrouvent souvent face à des familles incapables de donner l'opinion de leur proche.

Aujourd'hui, si vous écrivez vos directives anticipées, vous pouvez garder le document à votre domicile ou le remettre à un notaire, mais il n'y a aucun endroit où ces documents sont centralisées. D'où la difficulté pour un médecin d'avoir accès à ces volontés.

Deux Varois ont créé un site qui est censé résoudre ce problème. Vous y indiquez vos directives anticipées, mais aussi les personnes de confiance vers lesquelles le médecin peut se tourner en cas de doute, si vous n'êtes plus en état de confirmer ces directives. Il vous en coutera 45 € tous les trois ans, et vous pourrez à tout moment modifier vos directives grâce à un code personnel.

Le médecin garde un pouvoir de décision

Le président de l'ordre des médecins, le Docteur Patrick Bouet, s'élève contre l'aspect financier du site. "La décision anticipée d'une personne n'est pas un commerce. On ne peut pas laisser la porte ouverte à des pratiques commerciales, qui elles-mêmes ne sont pas fixées par des pratiques réglementaires ", explique-t-il.

Il faut savoir qu'en France les directives anticipées ne sont valables que pour une durée de trois ans et elles n'ont pas de valeur contraignante pour le médecin qui garde un pouvoir de décision. Deux points sur lesquels la loi pourrait évoluer.

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