Une proposition de loi pour lutter contre la mort subite de l'adulte adoptée à l'Assemblée nationale
L'arrêt cardiaque inopiné est responsable de 40 000 à 50 000 décès chaque année.
L'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité en première lecture, mardi 19 février, une proposition de loi de la majorité visant à lutter contre la mort subite de l'adulte, autre nom de l'arrêt cardiaque inopiné, et à sensibiliser la population aux gestes qui sauvent. Chaque année, l'arrêt cardiaque inopiné est responsable de la mort 40 000 à 50 000 personnes en France, dont un tiers a moins de 55 ans, selon des données de l'Académie nationale de médecine. En raison d'un manque crucial de connaissance des comportements qui sauvent, le taux de survie des victimes en France est de seulement 3% à 4%, contre 20% à 40% dans les pays anglo-saxons et scandinaves.
Un statut de "citoyen sauveteur"
L'objectif de cette proposition de loi est d'avoir sensibilisé 80% de la population d'ici dix ans aux gestes qui sauvent, en particulier le massage cardiaque, ce qui permettrait de sauver 3 000 vies chaque année. Pour y parvenir le texte instaure un statut de "citoyen sauveteur" qui vise à protéger le citoyen portant secours à une personne en situation d'arrêt cardio-respiratoire, en assurant qu'il soit exonéré de toute responsabilité légale dans le décès.
Le texte prévoit également de créer une journée nationale de lutte contre l'arrêt cardiaque et renforcer les sanctions en cas de dégradation des défibrillateurs. Le groupe LREM a par ailleurs obtenu "d'institutionnaliser l'apprentissage spécifique des signes d'alerte de la mort subite aux entraîneurs sportifs". Un amendement du MoDem, réécrit par le rapporteur, pour étendre la sensibilisation à l'arrêt cardiaque aux étudiants de Staps, a par ailleurs été adopté.
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