Loire-Atlantique : le décès d'un élève de 5e a bien été causé par un "traumatisme crânio-cérébral après une chute"
Le décès d'un élève de 5e scolarisé à Saint-Herblain, près de Nantes (Loire-Atlantique), a bien été causé par "un traumatisme crânio-cérébral après une chute à l'arrière de la tête", indique mardi 31 octobre le procureur de Nantes, à France Bleu Loire Océan, au lendemain de l'autopsie pratiquée sur l'adolescent.
Le 19 octobre, l'élève âgé de 12 ans, scolarisé au collège Saint-Dominique, est candidat à la vaccination contre le papillomavirus. Le procureur rapporte que "peu de temps après, l'enfant dit ne pas se sentir bien". Il est donc "installé sur une chaise et selon les premières auditions, il chute lourdement". L'adolescent décède finalement le 27 octobre, au CHU de Nantes, soit un peu plus d'une semaine après la séance de vaccination.
Une enquête ouverte pour homicide involontaire
Le procureur a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire pour homicide involontaire : "Cette enquête devra éclaircir les conditions de prise en charge de l'enfant avant, pendant et après l'acte de vaccination", explique-t-il. "Au moment où je vous parle, ajoute le procureur, nous ne disposons pas d'éléments permettant d'indiquer que c'est le produit vaccinal lui-même qui serait à l'origine du décès." Une expertise médicale a donc été également demandée pour tenter de déterminer l'origine du malaise.
De son côté, l'Agence régionale de la santé affirme que ce décès "est sans lien avec le produit vaccinal ou avec un défaut de qualité du vaccin". L'Agence a diligenté une enquête dont les résultats sont attendus le 8 novembre. Après l'annonce de ce décès, l'ARS a fait savoir que "la campagne [de vaccination] reprendra à la rentrée selon un calendrier propre à chaque département".
Le secrétariat général de l'enseignement catholique recommande aux collèges catholiques sous contrat de "suspendre" la campagne de vaccination contre le papillomavirus, par "motif de précaution". "Le temps que l'on ait des garanties sur les conditions de sécurité dans lesquelles peuvent se dérouler ces campagnes au sein de nos établissements. Il s'agit de savoir dans quelles conditions matérielles et humaines sont réalisées les vaccins dans le cadre de cette campagne de vaccination", explique Marie-Caroline Hamon-Vinet, déléguée générale du réseau en Loire-Atlantique.
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