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Vidéo Fausses couches : "Il y a une absence de protocole et d'information qui fait planer une souffrance", selon le collectif Fausse couche, vrai vécu

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Article rédigé par franceinfo
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Selon Judith Aquien, il existe "des éléments qui font planer un mystère autour de cette question de la fausse-couche et qui, in fine, créent une souffrance dont on aurait pu se passer."

"Il y a une absence de protocole, une absence de discours, d'information, la première des informations étant quand même l'éducation", estime Judith Aquien, co-fondatrice du collectif Fausse couche, vrai vécu, mardi 21 mars dans le Talk franceinfo sur Twitch, alors qu'une proposition de loi a été votée le 9 mars par l'Assemblée nationale pour mieux prendre en charge les femmes après une fausse couche.

>> Levée de la carence en cas de fausse couche : "Une reconnaissance de ce que les corps subissent", selon le collectif fausse couche, vrai vécu

Le texte prévoit un accompagnement psychologique et un arrêt maladie rémunéré sans jour de carence. En France, une "grossesse sur quatre" se termine par une fausse couche et "une femme sur dix" est confrontée au cours de sa vie à cette épreuve, avait déclaré la députée MoDem Sandrine Josso, à l'initiative de la proposition.

Selon Judith Aquien, il existe "un défaut dans l'éducation qui est prodiguée aux élèves, des éléments qui font planer un mystère autour de cette question de la fausse-couche et qui, in fine, créent une souffrance dont on aurait pu se passer."

"Arrêter de considérer les femmes juste comme des pondeuses"

"Tant que les utérus des femmes n'ont pas prouvé leur utilité pour le continuum et la reproduction de l'espèce et une fois qu'ils ne peuvent plus être utiles aussi, ils ne sont pas considérés, poursuit Judith Aquien. Et c'est la raison pour laquelle il y a ce tabou des règles, sur la ménopause parce que ça ne sert plus à rien, il y a le tabou sur l'endométriose parce qu'à quoi bon…"

"À un moment, il faut arrêter de considérer les femmes juste comme des pondeuses et les considérer aussi dans ce qu'elles vivent dans l'entièreté de leur vie sachant que la fausse-couche en fait partie", rappelle l'autrice.

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