Hommage national à Raymond Aubrac aux Invalides
Une cérémonie militaire publique, ouverte à tous, a eu lieu lundi matin en hommage à l'ancien résistant. Les honneurs militaires lui ont été rendus, et deux personnalités de la résistance ont prononcé son éloge funèbre.
Porté par les gardes républicains, le cercueil de Raymond Aubrac est entré dans la cour des Invalides sous le regard de nombreuses personnalités politiques, mais aussi d'anciens résistants et d'anonymes venus lui rendre un dernier hommage, lundi 16 avril. Cette cérémonie des honneurs militaires était ouverte à tous selon les vœux de la famille. Le résistant français est mort mardi à l'âge de 97 ans.
Nicolas Sarkozy a présidé la cérémonie mais n'a pas pris la parole. Selon les souhaits de Raymond Aubrac, deux personnalités liées à la Résistance intérieure et à la France libre ont prononcé les éloges funèbres. "Notre monde est loin d'avoir accompli les espoirs de la résistance et nous aurions tant besoin, cher Raymond, que vous nous accompagniez encore. Vous nous laissez l'exemple de votre vie, de vos engagements, de votre idéal. Nous tenterons de nous en inspirer et d'y rester fidèle", a déclaré Jacques Vistel, président de la Fondation de la Résistance.
"Une référence et un exemple"
Jean-Louis Crémieux-Brilhac, ancien chef de service de la diffusion clandestine vers la France au commissariat national de l'Intérieur à Londres, a souligné que Raymond Aubrac était le "dernier grand représentant de la Résistance". Il a estimé que "dans une période où tant de Français doutent d'eux-mêmes, Raymond et Lucie [son épouse, morte en 2007] étaient devenus une référence et un exemple pour tous ceux qui se réclament des combats de la Résistance".
Le cercueil de Raymond Aubrac est ensuite reparti au son du Chant des partisans.
Raymond Aubrac doit être incinéré dans la soirée de lundi "dans l'intimité familiale". Ses cendres rejoindront ensuite celles de Lucie Aubrac dans le caveau familial du cimetière de Salornay-sur-Guye, un village bourguignon de Saône-et-Loire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.