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Sarkozy et les syndicats : un divorce en trois mois, juste avant la présidentielle

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Sarkozy et les syndicats : un divorce en trois mois, juste avant la présidentielle (Benoît Zagdoun)
Article rédigé par franceinfo
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Depuis le début de la campagne, le ton monte entre le président candidat et les syndicats. Après avoir attaqué la CGT, Nicolas Sarkozy a tenu des propos virulents contre la CFDT. Et les centrales répliquent.

Nicolas Sarkozy, qui a pourtant multiplié les rencontres avec les syndicats au cours de son quinquennat, a changé radicalement de ton dès le début de sa campagne. Il s'en est pris d'emblée aux "corps intermédiaires", taxés d'immobilisme, et a promis de recourir au référendum pour faire passer des réformes en cas de blocage.

Ces attaques ont pris un tour plus violent et ciblé contre la CGT et la CFDT depuis le 15 mars et la tentative de manifestation de 150 salariés d'ArcelorMittal devant son siège de campagne. Lors de ses récents déplacements et de ses meetings, Nicolas Sarkozy est allé jusqu'à accuser les représentants syndicaux du groupe sidérurgique d'avoir voulu "casser" son QG, ce que démentent catégoriquement les intéressés.

Un divorce mis en scène

Alors que les deux principaux syndicats sont les grands bénéficiaires de la réforme de la représentativité votée sous son quinquennat, Nicolas Sarkozy accuse leurs "permanents" de "tromper" les salariés en "faisant de la politique" au lieu de les défendre.

Lancé à la chasse aux voix de droite, Nicolas Sarkozy n'a de cesse de mettre en scène un divorce très médiatisé avec des syndicats sur lesquels il s'est pourtant appuyé pendant son mandat pour obtenir une relative paix sociale.

La CGT et la CFDT ripostent

La CGT, qui n'avait pas pris position contre la réélection de Jacques Chirac en 2002, a cette fois sauté le pas et appelé le 13 mars à voter contre le président sortant. Son secrétaire général, Bernard Thibault, a ainsi multiplié les charges contre le bilan "antisocial" du chef de l'Etat. La confédération est cependant la seule des grandes centrales à avoir pris explicitement parti dans la campagne présidentielle.

Pour les dirigeants de la CFDT, une telle démarche ou une réaction trop vive aux attaques de Nicolas Sarkozy reviendrait à tomber dans un "piège" tendu, selon eux, par le chef de l'Etat. Mais face aux attaques répétées du président candidat, le numéro un de la CFDT, François Chérèque, accuse désormais Nicolas Sarkozy de "manipulation de l'opinion" et de "démagogie populiste".

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