Cet article date de plus d'un an.

Des embryons de souris ont été cultivés dans l'espace pour la première fois

Ces recherches sur la reproduction des mammifères dans l'espace pourraient s'avérer cruciales pour les futures missions d'exploration du système solaire.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des embryons de souris conçus à partir de sperme ayant été stocké dans la Station spatiale internationale, photographiés à l'Université de Yamanashi (Japon), le 18 juin 2020. (TERUHIKO WAKAYAMA / UNIVERSITY OF YAMANASHI / AFP)

Des embryons de souris ont été cultivés à bord de la Station spatiale internationale (ISS) et se sont développés normalement, selon une étude japonaise publiée dans la revue scientifique iScience, samedi 28 octobre. Il s'agit de "la toute première étude montrant que les mammifères pourraient être capables de prospérer dans l'espace", ont mis en avant l'université de Yamanashi et l'institut national de recherche Riken.

Les chercheurs, dont Teruhiko Wakayama, professeur au centre de biotechnologie avancée de l'université de Yamanashi, et une équipe de l'agence spatiale nippone Jaxa, ont envoyé des embryons de souris congelés à bord d'une fusée vers l'ISS en août 2021. Les astronautes ont décongelé les embryons à un stade précoce, à l'aide d'un appareil spécialement conçu à cet effet, et les ont cultivés à bord de la station pendant quatre jours.

Les embryons de retour sur Terre pour d'autres tests

L'expérience "a clairement démontré que la gravité n'avait pas d'effet significatif", ont relevé les chercheurs. Ces derniers n'ont pas observé de changements particuliers dans l'état de l'ADN et des gènes, après avoir analysé les blastocystes (cellules se développant en fœtus et en placenta) qui ont été renvoyés dans leurs laboratoires sur Terre. "A l'avenir, il sera nécessaire de transplanter les blastocystes cultivés en microgravité dans l'ISS dans des souris pour voir si les souris peuvent donner naissance", afin de confirmer que les blastocystes sont normaux, précisent l'université de Yamanashi et l'institut Riken.

Ces recherches pourraient s'avérer cruciales pour les futures missions d'exploration et de colonisation de l'espace. Dans le cadre de son programme Artemis, la Nasa prévoit de renvoyer des humains sur la Lune, afin d'apprendre à y vivre à long terme et de préparer un voyage vers Mars, à la fin des années 2030.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.