Mission Artemis : le module Orion s'est détaché et se dirige comme prévu vers la Lune
Après plusieurs reports, la Nasa a (enfin) fait décoller mercredi sa nouvelle fusée SLS pour le premier volet de cette mission qui doit marquer le retour de l'homme sur la Lune.
Ce qu'il faut savoir
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Le retour de l'homme sur la Lune a franchi un pas décisif. La fusée géante de la mission Artemis a été lancée, mercredi 16 novembre, après plusieurs reports liés à des problèmes techniques et des conditions météo défavorables. Le décollage a eu lieu à 7h47 (heure de Paris). La fenêtre de tir de deux heures s'ouvrait à 7h04. Cette première étape cruciale doit marquer la validation du lanceur et du module Orion dans lequel doivent voyager d'ici quelques années des astronautes à destination de la Lune. La mission Artemis vise, à terme, l'installation d'une base habitée à la surface du satellite naturel de la Terre.
Un programme millimétré après le décollage. Deux minutes après le décollage de la fusée, les deux propulseurs d'appoint blancs sont retombés dans l'Atlantique. Après huit minutes, l'étage principal (de couleur orange) s'est détâché a à son tour avant de retomber dans l'océan Pacifique. Environ 1h30 après le décollage, une dernière poussée de l'étage supérieur a mis Orion sur le chemin de la Lune. Elle doit ensuite rejoindre le satellite en quelques jours. Le module va faire le tour de la Lune sans y atterrir. Il doit se placer en orbite autour d'elle pendant environ une semaine.
Un premier vol inhabité. Après ce périple, Orion doit revenir sur Terre. C'est là que son bouclier thermique va passer l'épreuve du feu. Cette première mission doit durer 25 jours et demi, avec un amerrissage dans l'océan Pacifique le 11 décembre. Si ce premier vol n'est pas habité, les deux prochains, eux, le seront. Artemis II emmènera en 2024 des astronautes jusqu'à la Lune, toujours sans y atterrir. C'est l'équipage d'Artemis III, en 2025 au plus tôt, qui foulera le sol lunaire pour la première fois depuis 1972 et la mission Apollo 17.
Une capsule chargée de mannequins. Si le premier vol est inhabité, la capsule ne part pas à vide. Elle emporte un mannequin baptisé Moonikin Campos, installé dans le siège du commandant. Il enregistrera l'accélération et les vibrations subies. Deux bustes de femmes, nommés Helga et Zohar, composés de matériaux imitant les os et les organes humains sont également à bord. L'un est vêtu d'une veste anti-radiation, l'autre non. Des capteurs permettront d'évaluer les taux de radiations reçues, plus importantes dans l'espace lointain qu'en orbite terrestre.