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Le robot Philae n'a pas réussi à forer la comète Tchouri

Il ne pourra reprendre son activité qu'au printemps, quand ses batteries seront rechargées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une maquette du robot Philaé, exposée à l'Agence spatiale européenne, à Darmstadt (Allemagne), le 12 novembre 2014. (DANIEL ROLAND / AFP)

Le robot européen Philae, qui s'est posé en novembre sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko, n'est pas parvenu à en forer le sol, a annoncé mercredi 10 décembre Francis Rocard, scientifique du Centre national d'études spatiales (CNES). "Le robot Philae a malheureusement foré dans le vide et il va falloir attendre le printemps pour qu'il puisse recharger ses batteries et compléter sa mission arrêtée le 15 novembre", à savoir prélever des échantillons du noyau pour en analyser la composition, a expliqué ce responsable du programme Rosetta au CNES.

"Le responsable de l'expérience Cosac (chargé d'analyser les échantillons du noyau cométaire prélevés) nous a dit n'avoir, à deux reprises, enregistré aucun signal et une troisième fois, seulement un signal indiquant que le processus progressait.... donc il est presque sûr" qu'aucun prélèvement de matériaux n'a eu lieu, a-t-il précisé.

Un signal envoyé par "un grain du sol tombé dans le four"

Pour expliquer l'unique signal parvenu aux chercheurs, Francis Rocard évoque "un grain du sol" qui serait "tombé dans le four à pyrolyse" et "qui aurait pu être analysé par Cosac, mais un grain c'est très peu", a encore dit le scientifique du CNES. La foreuse devait se déplacer de 560 mm par rapport à son point de référence, collecter un échantillon, revenir à son point de départ et déposer sa collecte dans le four qui permet à Cosac de l'analyser.

Cosac a toutefois déjà donné des résultats. Les analyses réalisées sur les gaz "reniflés" après le premier contact avec la surface ont permis de détecter des molécules organiques complexes avec au moins trois atomes de carbone. Mais "la composition du matériau cométaire (dur) n'est pas aujourd'hui connue. On pense qu'il s'agit d'un matériau organique", a dit Francis Rocard. Les comètes, objets les plus primitifs du système solaire riches en carbone, ont pu apporter des molécules sur notre planète ayant contribué à l'émergence de la vie, estiment les scientifiques.

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