: Vidéo Mission Artemis : "C'est en allant sur la Lune qu'on sera en position d'aller sur Mars", explique Thomas Pesquet au "20 Heures" de France 2
L'astronaute français s'est exprimé dimanche, à la veille du lancement d'une fusée depuis la base américaine de Cap Canaveral, en Floride.
Le retour des humains sur la Lune approche. Thomas Pesquet a répondu, dimanche 28 août, aux questions de France 2 sur la mission Artemis, qui doit permettre de relancer, d'ici quelques années, des missions habitées vers la Lune, pour la première fois depuis 1972. "C'est en allant sur la Lune qu'on sera capables d'aller sur Mars", a-t-il expliqué depuis Cap Canaveral, en Floride (Etats-Unis), d'où une fusée va décoller lundi dans le cadre de la première étape de la mission.
Le retour sur la Lune se fera "très bientôt", a déclaré Thomas Pesquet. "On parle de 2025", a-t-il expliqué, précisant que la mission qui s'apprête à décoller lundi, appelée Artemis I, constituera "la répétition générale". Puis suivra Artémis II, "avec un équipage". Enfin, dans "trois ou peut-être quatre ans", Artemis III marquera "le grand retour de l'homme et de la femme sur la Lune". "Ce qui est bien, c'est que l'Europe fasse partie de cette aventure-là. Et ça, c'est nouveau", a-t-il insisté, précisant que l'Agence spatiale européenne (ESA) et l'agence spatiale américaine (Nasa) avaient toutes deux un rôle déterminant à jouer dans la mission. "Des astronautes européens auront leur voix au chapitre", a-t-il assuré.
"Une vraie conquête scientifique"
Thomas Pesquet est également revenu sur les délais attendus pour connaître les astronautes sélectionnés pour les missions habitées vers la Lune. "Trois vols sont déjà plus ou moins négociés entre l'ESA et la Nasa", a-t-il précisé, ajoutant que ces vols devraient avoir lieu autour de 2027-2028. "On saura peut-être l'année prochaine", a conclu l'astronaute, précisant également qu'il fallait prévoir deux ans d'entraînement pour de telles missions.
La Lune, c'est "mille fois plus loin que la station spatiale (ISS), qui est à 400 km au-dessus de nos têtes", a également rappelé Thomas Pesquet, précisant que la fusée qui s'apprête à être lancée depuis la Floride lundi, est la "plus puissante du monde". "Tout est multiplié, poursuit l'astronaute français. On va vraiment aller très loin, aussi loin qu'aucun être humain ne s'est jamais éloigné de la Terre". Selon lui, la Lune reste une "vraie conquête scientifique" sur laquelle "il reste beaucoup de choses à faire."
Cette mission doit aussi permettre de se préparer "techniquement" pour aller sur Mars. "On sait que scientifiquement, Mars, c'est plus intéressant. Mais (...) il faut qu'on sache faire sur la Lune, qu'on répète un peu nos gammes", a détaillé l'astronaute, ajoutant que "c'est en allant sur la Lune qu'on sera en position d'aller sur Mars".
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