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L'ordinateur quantique, nouvel outil surpuissant de Google et de la Nasa

C'est l'ordinateur le plus puissant du monde, on le dit 100 millions de fois plus performant que les machines de bureau. Il fait la taille d'un abri de jardin et pourrait bien révolutionner l'informatique dans le futur. C'est pourquoi Google et la Nasa ont jeté leur dévolu dessus.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'ordinateur quantique de Google et de la Nasa ©Reuters/Stephen Lam)

L’ordinateur quantique est un ordinateur complètement différent de ce que l’on connaît aujourd’hui. Depuis les années 70, l’informatique est basée sur la miniaturisation des composants. La puissance augmente, elle double tous les 18 mois, alors que la taille des composants diminue. Cela a des avantages, mais aussi des inconvénients : limites de calcul, surchauffe.

Faire en une seconde ce qu’un ordinateur classique ferait en 10.000 ans

L’ordinateur quantique est une autre logique, même si l’idée remonte aux années 60-70. L’informatique traditionnelle est binaire : il y a les bits 1 ou 0, deux positions seulement. Mais les bits de l’ordinateur quantique peuvent être dans deux états différents, c’est ce qu’on appelle du Qubit. L’ordinateur est donc beaucoup plus puissant et peut faire les choses plus rapidement. En une seconde, il fait ce qu’un ordinateur classique ferait en 10.000 ans.

 

Mais un ordinateur quantique est très exigeant. Il demande de très nombreuses contraintes : il faut qu’il soit isolé de toute interférence, et, surtout,  que le cœur de l’ordinateur soit dans un environnement très froid, proche du zéro absolu, soit -273,15 °C.

Révolutionner la modélisation et le chiffrement

Le modèle détenu par Google et la Nasa date de 2013. C’est le premier ordinateur quantique commercialisé au monde. Pour l’instant il en est à sa phase de test mais il offre des perspectives abyssales. Avec sa vitesse de calcul faramineuse, il pourra permettre de développer des programmes et des simulations jusqu’à maintenant inaccessibles : on pourrait simuler des éruptions volcaniques ou des mouvements climatiques. Cette puissance de calcul pourrait également révolutionner le chiffrement, c’est-à-dire le cryptage des données. Un tel ordinateur pourrait venir à bout rapidement d’une bonne partie des cryptages connus aujourd’hui.

 

La première question est de savoir si c’est vraiment un ordinateur quantique parce qu’il y a des doutes par rapport à cela. La communauté scientifique est, depuis plusieurs années, assez méfiante par rapport aux déclarations publiques, commerciales.

 

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