#noé, ou comment Macron s'attaque à la révolution numérique
"Tous les secteurs sont touchés, ou vont être touchés" par la révolution numérique, promet Emmanuel Macron. "Lutter contre ces changements serait une erreur profonde" , insiste le ministre de l'Economie, qui a dévoilé ce lundi son projet de loi #noé, pour Nouvelles opportunités économiques. Le texte sera présenté en Conseil des ministres en janvier.
C'est la deuxième grande loi du ministre, après celle sur la croissance et l'activité votée l'été dernier. Cette fois, il s'agit d'aider l'économie française à s'adapter à la révolution numérique. Aider les start up, mais aussi s'adapter en faisant en sorte que tout le monde trouve sa place dans ces changements économiques.
A commencer par tous ceux sans emploi, parfois sans qualification, qui peuvent profiter des nouveaux services du numérique pour créer leur activité - par exemple les chauffeurs Uberpop, ou les services à la personne. Il s'agit d'abord de les aider à lancer leur activité, en simplifiant les formalités, et les statuts, celui de l'auto-entrepreneur ou de l'entrepreneur individuel notamment.
En adaptant aussi mieux les formations, les qualifications demandées. Car il y a aujourd'hui des absurdités, explique Emmanuel Macron : pour ouvrir une société de lavage de voitures il faut un diplôme de carrossier - inutile, selon le ministre. Certaines contraintes pourraient aussi être allégées. Pour proposer des services de garde à domicile de personnes âgées, il faut un local - ce qui n'est pas forcément justifié, à en croire le ministre, qui propose donc de toiletter tout cela dans la future loi.
Des fonds de pension à la française
Quant aux entreprises du numérique, il s'agit de faciliter leur accès au financement : plus le besoin est important plus cela devient difficile en France. Et ce ne sont pas de crédits dont ces start up ont besoin, mais d'investissements dans le capital. Emmanuel Macron veut donc encourager les Français à orienter leur épargne vers ces entreprises, et créer des fonds de pension à la française, sans en dire plus.
Il veut également adapter le droit au numérique, pour que les contrats, les assurances, les produits financiers, tout puisse se faire numériquement, sans papier ni signature physique.
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