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Toujours plus de diabétiques

Deux millions et demi de personnes sont traitées en France pour un diabète. Une étude montre que la fréquence de cette maladie, en forte augmentation, dépasse les prévisions, avec des disparités géographiques importantes.
Article rédigé par franceinfo
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Selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié aujourd’hui, la France comptait 2,5 millions de diabétiques traités en 2007. Soit un taux de prévalence (fréquence) proche de 4%, dépassant les prévisions pour 2008 (3,75%), selon l'étude de l'Assurance Maladie extrapolée à l'ensemble de la population à partir des données de remboursement de 56,5 millions de personnes (régime général).

Les prévalences les plus fortes sont constatées à la Réunion (7,8%), en Guadeloupe (7,3%) et en Martinique (6,8%). En métropole, le quart nord-est et la Seine-Saint-Denis (5,1%) sont les zones les plus touchées. "Du Nord-Pas-de-Calais (4,8%), de la Picardie (4,7%), à la Champagne-Ardenne (4,5%), la Lorraine (4,4%) et l'Alsace (4,5%) une large bande contiguë" présente une fréquence du diabète nettement plus élevée que la moyenne nationale. Cette zone se prolonge par deux départements de la Bourgogne: l'Yonne et la Nièvre.

A l'opposé, le Grand-Ouest et le Sud-Ouest présentent des taux d'un à deux points inférieurs. Ainsi la Bretagne (2,6%), les Pays-de-la-Loire (3,2%), la Basse-Normandie (3,5%) et à un degré moindre le Sud-Ouest sont caractérisés par des taux faibles. Les régions de l'arc méditerranéen ont des taux intermédiaires: 3,8% en région Paca et 3,9% en Languedoc-Roussillon, selon l'étude.

Un espoir pour les malades ?

Le sucre, naturellement présent dans le sang sous forme de glucose, est stocké dans le foie ou la graisse grâce à l'action de l'insuline. Selon les besoins de l'organisme, le glucose est stocké ou directement utilisé pour assurer le bon fonctionnement du cœur, du cerveau, des muscles entre autres. Mais la détérioration de ce mécanisme peut survenir parce que le corps ne produit plus d'insuline (diabète de type 1) ou parce que les cellules du foie et des graisses ne réagissent plus à l'insuline (diabète de type 2, le plus répandu). Les cellules ne sont alors plus capables d'assimiler le sucre. Ce qui entraîne une augmentation du sucre dans le sang causant l'apparition du diabète et de ses nombreuses complications. La croissance du nombre de diabétiques est liée à la progression du surpoids et de l'obésité, au vieillissement, à l'amélioration de l'espérance de vie des diabétiques traités et à l'intensification du dépistage.

Des chercheurs français de l'équipe de Philippe Valet de l'Institut de médecine moléculaire de Rangueil-Inserm à Toulouse ont découvert une nouvelle voie que l'organisme utilise pour faire assimiler le glucose par les cellules et qui pourrait déboucher sur la mise au point de nouveaux traitements du diabète le plus répandu. Ces travaux sur cette "voie de secours" ou seconde voie qui fait appel à une protéine, l'apeline, sont publiés la revue spécialisée américaine Cell Metabolism datée du 5 novembre.

Caroline Caldier avec agences

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