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Un crâne de 1,8 million d'années éclaire les liens unissant nos ancêtres

La paléontologie distingue plusieurs lignées parmi le genre "Homo". La physionomie du crâne découvert en Géorgie semble indiquer qu'elles formaient toutes une même espèce.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'un des crânes découverts à Dmanisi (Géorgie), daté de 1,8 million d'années. Photo prise le 8 août 2005. (GEORGIAN NATIONAL MUSEUM)

Homo habilis, Homo rudolfensis, Homo erectus... Les paléontologues ont, au fil des découvertes, classé nos ancêtres en plusieurs lignées. Mais un crâne vieux de 1,8 million d'années les éclaire d'un jour nouveau. Il tend à montrer que tous ces lointains ancêtres appartiennent à une même espèce, explique une étude parue vendredi 18 octobre dans Science (en anglais).

Le crâne a été découvert aux côtés de quatre autres, à Dmanisi, en Géorgie. Il est le plus ancien appartenant à un ancêtre de l'homme découvert hors du continent africain. 

Ce sont surtout ses caractéristiques physiques qui en font un spécimen particulièrement intéressant. Il présente une petite boîte crânienne, une longue face et de grandes dents.

Un spécimen unique en son genre

"Ce crâne est le seul découvert à ce jour à réunir de telles caractéristiques", explique Christoph Zollikofer, de l'Institut d'anthropologie de Zürich (Suisse), un des coauteurs de l'étude. "Si le fossile de la boîte crânienne et de la face de ce crâne avaient été trouvés séparément et à différents endroits en Afrique, ils auraient pu être attribués à des espèces différentes", précise le chercheur.

La comparaison de ce spécimen avec les autres crânes appartenant à des hominidés ayant vécu au même moment et au même endroit laisse au contraire penser que tous appartiennent à une même espèce.

"Les variations morphologiques entre les spécimens de Dmanisi n'excèdent pas celles trouvées parmi les populations modernes de notre propre espèce ou parmi les chimpanzés", souligne le professeur Zollikofer.

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