Agressions sexuelles dans les transports : en immersion avec la brigade qui traque les "frotteurs" dans le métro parisien

Après la mise en place des "safe place" contre le harcèlement dans les transports, nous nous sommes intéressés aux frotteurs, ces agresseurs sexuels qui sévissent dans les transports en commun.
Article rédigé par franceinfo - Laure Weise
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des passagers dans une station du métro parisien, le 30 novembre 2023. (MOHAMAD SALAHELDIN ABDELG ALSAYE / ANADOLU / AFP)

"Vire-le lui, il te frotte." Ingrid alerte sa collègue de la Blast (Brigade de lutte contre les atteintes à la sécurité dans les transports), avant de sortir l’individu de la rame de métro. Sur le quai et dans le wagon, les yeux écarquillés des autres passagers traduisent leur incompréhension sur ce qu'il vient de se produire.

Ces agentes traquent les agresseurs sexuels dans les transports communs. Ils profitent de l'affluence aux heures de pointe dans les rames, et leurs agressions sont parfois difficilement perceptibles et passent pour des frottements, d'où le surnom de "frotteurs".

Mais qui sont-ils concrètement ? Quels sont leurs modes opératoires ? Comment les identifier ? Pour répondre à ces interrogations, nous avons rencontré Franck, le capitaine de la "brigade anti-frotteurs", et intégré l’équipe d'agents civils qui les traquent.

Vidéo : notre reportage en immersion avec la brigade "anti-frotteurs"

Agressions sexuelles dans les transports : en immersion avec la brigade qui traque les "frotteurs" dans le métro parisien
En immersion avec la brigade qui traque les frotteurs Agressions sexuelles dans les transports : en immersion avec la brigade qui traque les "frotteurs" dans le métro parisien (Laure Weise)

Des "lieux sûrs" pour aider les victimes

"Le frotteur utilise les transports en commun aussi bien pour se rendre de son domicile à son lieu de travail que pour réaliser ses fantasmes." Ils tournent donc sur les mêmes stations, les plus affluentes du centre de Paris, parfois pendant des heures. Le prédateur sexuel repère sa victime sur le quai, et s'empresse de se coller derrière elle, nous explique Franck. Il nous donne ses conseils pour les victimes ou les témoins de ce type de violences sexuelles, par exemple, le 3117, le numéro d'urgence commun à la RATP et la SNCF.

De leur côté, la RATP et Ile-de-France Mobilités ont inauguré mercredi 6 décembre dernier, à la station Auber à Paris, les trois premiers "safe places", ou "lieux sûrs", de son réseau. Il s’agit de commerces où les victimes de violences pourront trouver refuge et de l’aide. D'autres points d'accueil seront déployés dans les mois qui viennent, a annoncé Sandrine Charnoz, cheffe de projet de lutte contre le harcèlement sexuel dans les transports à la RATP.

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