Quelque 20 000 personnes rassemblées à Paris pour dire non à l'antisémitisme, selon les organisateurs
Les responsables des cultes et d'organisations laïques appellent au "sursaut des consciences" face à l'antisémitisme en France, dans une déclaration commune.
Ce qu'il faut savoir
Des milliers de personnes se sont rassemblées mardi 19 février au soir dans toute la France pour dire non à l'antisémitisme, à l'appel d'une cinquantaine de partis, d'associations et de mouvements. Selon les organisateurs, les manifestants étaient 20 000 place de la République à Paris. D'autres manifestations ont été organisées dans de nombreuses villes de France. A Lyon comme à Lille et Marseille, plus d'un millier de personnes se sont ainsi réunies.
De nombreuses personnalités présentes. La maire de Paris, Anne Hidalgo, le chef de file de Générations, Benoît Hamon, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, le président des Républicains, Laurent Wauquiez, des députés LREM et des représentants de la France insoumise ont notamment été aperçus. De même que les anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy. Des "gilets jaunes" se sont également rendus à la manifestation, notamment Côme Dunis et Frédéric Mestdjian, de la liste "Ralliement d'initiative citoyenne".
Une gerbe déposée au Mémorial de la Shoah par Emmanuel Macron. "La République est un bloc", a dit Emmanuel Macron au Mémorial de la Shoah, à Paris, où il s'est rendu mardi en fin de journée en compagnie des présidents des deux chambres du Parlement, Gérard Larcher et Richard Ferrand, pour se recueillir et déposer une gerbe.
Les responsables des cultes et d'organisations laïques appellent au "sursaut des consciences" face à l'antisémitisme en France, dans une déclaration commune lue, à l'issue d'une réunion mardi soir avec le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Les actes antisémites "meurtrissent la France toute entière", ont ajouté les représentants de tous les cultes (juif, catholique, protestant, orthodoxe, musulman, bouddhiste), les principales obédiences franc-maçonnes et les organisations laïques.
Le chef de l'Etat au cimetière profané de Quatzenheim. Absent du rassemblement contre l'antisémitisme organisé dans la soirée, Emmanuel Macron s'est rendu après-midi à Quatzenheim (Bas-Rhin), où quelque 80 tombes d'un cimetière juif alsacien ont été découvertes profanées. Ces sépultures ont été marquées à la bombe de croix gammées, annonce la préfecture du Bas-Rhin. Mardi soir, le président de la République doit se recueillir au Mémorial de la Shoah à Paris aux côtés de Gérard Larcher et Richard Ferrand.
Le président n'est pas favorable à la pénalisation de l'antisionisme. Le président s'est prononcé mardi contre la pénalisation de l'antisionisme, une proposition de députés en réaction à la récente multiplication des actes antisémites en France. "Je ne pense pas que pénaliser l'antisionisme soit une solution", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue géorgienne, Salomé Zourabichvili.