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Guerre entre Israël et le Hamas : au Royaume-Uni, une nette augmentation des actes antisémites

Le nombre d'actes antisémites est huit fois plus important Outre-manche qu'en 2022 à la même époque. De plus, l'inaction de la police est pointée du doigt concernant les manifestations propalestiniennes où des slogans et des gestes pouvaient être associés à la haine des juifs.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un drapeau israélien à Trafalgar Square à Londres, le 22 octobre 2023. Photo d'illustration. (DAVID CLIFF / NURPHOTO via AFP)

Au moins 805 incidents à caractère antisémite ont été recensés au Royaume-Uni depuis l’attaque terroriste du Hamas. Des chiffres qui font écho aux "plus de 850 incidents" recensés par Élisabeth Borne sur le territoire français depuis le 7 octobre. La Première ministre française a également qualifié d'"agissements ignobles" les tags antisémites découverts dans plusieurs villes d'Ile-de-France.

Le Royaume-Uni n’avait pas connu de tels chiffres depuis près de 40 ans, date à laquelle ce comptage a débuté. Le nombre d'actes antisémites est huit fois plus important qu'en 2022 à la même époque. Il s'agit essentiellement de tags, d'insultes ou de menaces via les réseaux sociaux, qui sont répertoriés parmi 649 comportements agressifs. Mais il y a aussi eu 35 agressions.

Une police jugée laxiste

De grandes manifestations de soutien au peuple palestinien ont eu lieu le week-end dernier dans tout le pays. Des cortèges dans lesquels des slogans, des gestes, des déguisements pouvaient être associés à la haine des Juifs. Le climat est particulièrement tendu et la police est jugée trop laxiste par une partie de la population. Mais le patron des policiers de Londres répond que la loi ne lui permet pas d’en faire plus. "Nous avons ces grandes manifestations, explique Mark Rowley sur Sky News. Certains trouvent qu’il s’y passe des choses bouleversantes, d’autres trouvent ça dégoûtant. Et parfois, instinctivement, des gens affirment que ce doit être illégal. Mais il n’y a aucune raison d’arrêter des gens qui ne sont pas passibles de poursuites, ça ne fait qu’aggraver la situation."

La ministre de l’Intérieur britannique, Suella Braverman, décrit les manifestations du week-end dernier comme "des marches de la haine". Elle se dit prête à modifier la loi si nécessaire, pour aider les policiers à intervenir et arrêter des manifestants au moindre débordement. Dans le même temps, les actes antimusulmans se sont également multipliés. Depuis le 7 octobre il y en a eu plus de 291, soit six fois plus que d’habitude.

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