Marche contre l'antisémitisme : Jean-Luc Mélenchon commet "une faute politique", estime le sénateur écologiste Yannick Jadot

"C'est une faute politique", réagit jeudi 9 novembre sur franceinfo, le sénateur écologiste de Paris Yannick Jadot après le message publié par Jean-Luc Mélenchon sur le réseau social X. Le leader de La France insoumise ne participera pas, dimanche, à la marche "pour la République, contre l'antisémitisme", initiée par le président du Sénat, Gérard Larcher, et la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.

"Dimanche manif de 'l'arc républicain' du RN à la macronie de Braun-Pivet. Et sous prétexte d’antisémitisme, ramène Israël-Palestine sans demander le cessez-le-feu. Les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous", a fustigé Jean-Luc Mélenchon, mardi sur X. Yannick Jadot "regrette profondément cette réaction", car "tous les républicains doivent afficher cette unité nationale contre l'antisémitisme, contre tous les racismes, contre tous les semeurs de haine qui pourrissent notre pays".

Yannick Jadot, qui a réaffirmé sur franceinfo que la Nupes était "morte", exprime "bien plus" que des regrets. Car il considère que Jean-Luc Mélenchon "participe à importer le conflit israélo-palestinien dans notre société". Le sénateur estime que "le tweet explicite" de son ancien adversaire à la présidentielle illustre "l'une des formes de l'antisémitisme dans notre pays". Jean-Luc Mélenchon "dit que marcher contre l'antisémitisme, c'est soutenir les bombardements israéliens et c'est une faute politique".

Yannick Jadot tacle "les haines personnelles et les stratégies politiciennes"

L'élu poursuit : "Considérer que les juifs en France sont coupables, complices de la politique de Nétanyahou sur Gaza ou de la politique de colonisation, c'est un antisionisme qui est un antisémitisme". Ce raisonnement "est insupportable", ajoute Yannick Jadot. Au même titre, il dénonce ceux qui considèrent que "les musulmans sont responsables de la politique du Hamas".

Plus globalement, face à ce "moment tragique avec des crimes de guerre dans la bande de Gaza et un attentat terroriste horrible le 7 octobre", Yannick Jadot juge que "les haines personnelles et les stratégies et les tactiques politiciennes ne sont pas à la hauteur de ce qu'attendent nos concitoyens". Le sénateur vise ici les partis politiques dans leur ensemble.