Marche contre l’antisémitisme : les membres du Rassemblement national "vont manifester contre eux-mêmes", estime le député socialiste Jérôme Guedj
Les membres du Rassemblement national "vont manifester contre eux-mêmes" dimanche lors de la marche contre l'antisémitisme, juge mercredi 8 novembre sur franceinfo Jérôme Guedj, député socialiste de l’Essonne. Il sera "évidemment" dans le cortège, mais partage la position de son parti.
Dans un communiqué publié mercredi, le PS appelle "tous les Français, quelle que soit leur position sur la guerre au Proche-Orient, à se joindre à la manifestation organisée le 12 novembre" mais regrette la présence de Marine Le Pen, Jordan Bardella et autres membres du Rassemblement national. "Au vu de son identité, de ses positions, et des propos tenus encore dimanche dernier par son président qui refuse de reconnaître l'antisémitisme du fondateur de son parti, la présence du RN à cette marche est illégitime", dénonce le parti dans son communiqué.
L’antisémitisme est dans "l'ADN du Rassemblement national", dénonce Jérôme Guedj sur franceinfo. "Même chose pour Zemmour avec ses propos sur Pétain". Le parti Reconquête! d'Éric Zemmour a également confirmé sa présence dans le cortège dimanche. "La contradiction est chez eux", lance Jérôme Guedj. Mais selon lui, ce n’est pas la priorité face à la multiplication des actes antisémites. "Ça me touche dans les tripes, mais on va faire quoi ? On va mettre en place des périmètres ? On va organiser une autre manifestation ? On est dans un moment qui devrait être un moment d’union nationale. Mais ça ne n’empêche pas de les mettre face à leurs contradictions", argumente-t-il.
"Si les dégoûtés n’y vont pas, il n’en restera que les dégoûtants."
Jérôme Guedj, député socialiste de l’Essonneà franceinfo
Jérôme Guedj souligne que le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure avait "émis l'idée" d'une marche contre l’antisémitisme dès dimanche "face à ce qui était, quand même, un silence un peu terrifiant avec l’explosion des actes antisémites". L’élu de l'Essonne se réjouit que cette manifestation, lancée par le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, "n’ait rien à voir avec ce qui se passe au Proche-Orient" parce qu’il "ne faut pas importer ce conflit en France". Jérôme Guedj "en veut" à l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, de s'inscrire dans cette logique.
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