Marche contre l'antisémitisme : LFI annonce qu'elle "ne participera pas à cette manifestation" et dénonce la présence du RN
Dans un communiqué publié mercredi 8 novembre, La France insoumise annonce qu'elle ne participera pas à la manifestation contre l'antisémitisme organisée dimanche à Paris à l’appel du président du Sénat, Gérard Larcher, et de la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. "On ne lutte pas contre l’antisémitisme et le racisme dans la confusion", écrit le parti, qui conteste la présence du Rassemblement national.
"J'appelle l'ensemble de nos adhérents et de nos électeurs à venir se joindre à cette marche", a déclaré Marine Le Pen mercredi sur RTL, confirmant sa présence et celle de Jordan Bardella.
Dans son texte, La France insoumise dénonce "l’ambiguïté des objectifs de cette démarche" qui "permet les soutiens les plus insupportables." "Notre pays a besoin d’initiatives qui unifient notre peuple. Il a besoin de combattre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme", poursuit le communiqué, qui appelle à "se réunir autour des objectifs de paix pour exiger clairement un cessez-le-feu et la libération des otages à laquelle il faut travailler sans relâche."
La présence de RN et de Reconquête contestée
Dans son communiqué, LFI rappelle ainsi que Jean-Marie Le Pen, l'ancien chef de file et fondateur du Front national, a été condamné pour des propos antisémites, et que "ce parti compte parmi ses députés un ancien vendeur d’ouvrages antisémites."
Dès l'annonce, mardi, de l'organisation de la marche contre l'antisémitisme, le chef du parti Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, avait fustigé l'initiative dans un tweet.
"Je ne défilerai pas aux côtés" du Rassemblement national, a réagi de son côté le leader du PCF, Fabien Roussel, maintenant toutefois sa présence dans la rue dimanche. Le Parti socialiste et Les Ecologistes ont également confirmé leur participation, et condamné celle de partis d'extrême droite.
La présence du Rassemblement national, mais aussi Eric Zemmour et de Marion Maréchal pour Reconquête, embarrasse aussi la majorité. Le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné, s'inquiète du risque de participer au "blanchiment" du "passé antisémite" du RN.
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