Six questions sur les rassemblements contre l'antisémitisme prévus ce mardi
Tous les grands partis politiques français ont annoncé leur participation mardi aux manifestations communes contre l'antisémitisme, à l'exception du Rassemblement national.
Un "appel à l'union". Des manifestations sont annoncées, mardi 19 février, partout en France pour dire "ça sufit" à l'antisémitisme. Les grands partis politiques ont annoncé leur participation, à l'exception du Rassemblement national. Et de très nombreux responsables politiques sont attendus, mais pas le chef de l'Etat. Voici les questions que soulèvent ces rassemblements.
Où ces rassemblements seront-ils organisés ?
Les Français sont invités à se réunir mardi partout en France pour dire non à l'antisémitisme. Un grand rassemblement est prévu à 19 heures à Paris sur la place de la République, à Paris. Et des manifestations similaires sont annoncées dans de nombreuses villes de province : à Pau, Bordeaux, Brest, Nantes, Belfort entre autres.
Pourquoi ces rassemblements sont-ils organisés ?
Après deux années de baisse, les actes antisémites ont augmenté de 74%, passant de 311 en 2017 à 541 en 2018, selon le ministère de l'Intérieur. Les injures dont a fait l'objet samedi le philosophe Alain Finkielkraut, qualifié notamment de "sale sioniste de m..." en marge d'un cortège de "gilets jaunes" à Paris, ont donné un relief supplémentaire à ces chiffres. De même que le tag antisémite sur la devanture d'un restaurant Bagelstein, les croix gammées tracées sur les portraits de Simone Veil, les arbres plantés en mémoire d'Ilan Halimi dégradés...
Qui a appelé à manifester ?
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, est à l'origine de l'appel à manifester. De La République en marche aux Républicains en passant par La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, qui ne figurait pas parmi les premiers signataires, tous les grands partis politiques ont annoncé leur participation, à l'exception du Rassemblement national. De très nombreuses associations ont également rallié cet appel à manifester.
Tous ensemble pour dire que l’antisémitisme tue. Qu’il n’est pas l’affaire des juifs mais de toute la nation. Grand rassemblement mardi 19 février 19:00 place de la République. Merci de RT. #çasuffit pic.twitter.com/GPO8Yov7Tq
— Olivier Faure (@faureolivier) 14 février 2019
Pourquoi le Rassemblement national ne se joindra pas à la manifestation ?
Olivier Faure s'était refusé à adresser son appel au Rassemblement national, une formation d'extrême droite dont, selon lui, "toute l'histoire est liée justement à la question de l'antisémitisme et du racisme". Pour autant, la présidente du parti, Marine Le Pen, était la "bienvenue" parmi les manifestants. Mais l'ex-Front national en a décidé autrement.
Le parti d'extrême droite a dénoncé dans un communiqué "une manifestation-instrumentalisation". Et il a annoncé qu'i rendrait un hommage séparé aux victimes des actes antisémites par des "gestes à haute portée symbolique", sans dire en quoi ils consisteraient.
Quelles seront les personnalités politiques présentes ?
Plusieurs personnalités politiques ont annoncé leur présence : le président du MoDem, François Bayrou, celui des Républicains, Laurent Wauquiez, ou encore l'ancien président socialiste François Hollande. Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, a lui aussi annoncé qu'il se rendrait à un rassemblement. La participation de Jean-Luc Mélenchon n'est elle en revanche pas officiellement confirmée. Il devrait s'exprimer à ce sujet mardi matin lors d'une conférence de presse à l'Assemblée.
L'exécutif sera-t-il en tête de cortège ?
Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, avait convié le chef de l'Etat, invoquant l'exemple de François Mitterrand en 1990, après la profanation du cimetière juif de Carpentras. Mais la présidence a fait savoir qu'Emmanuel Macron, qui participe mercredi soir au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), ne serait pas présent mardi soir.
Si le président ne sera pas présent, le chef du gouvernement, Edouard Philippe, sera lui dans le cortège parisien. Et une quinzaine de ministres dont celui de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, manifesteront également.
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