Conférence sociale : les présents, les absents et les indécis
Après les menaces des organisations patronales (Medef, CGPME, UPA) de boycotter la conférence sociale qui doit réunir lundi et mardi à Paris le patronat et les syndicats, le Medef, principale organisation patronale, a finalement confirmé vendredi sa présence.
C'est finalement oui pour le MEDEF
"Nous participons bien" , a annoncé l’un des porte-parole du MEDEF. Une annonce qui fait suite à plusieurs mesures annoncées par le Premier ministre Manuel Valls, comme le report partiel à 2016 du compte pénibilité, ainsi que la révision du dispositif sur le temps partiel. Autre main tendue au patronat, le ministre du Travail, François Rebsamen s’est dit prêt, dans un entretien au journal Les Echos , à discuter de la demande du Medef d'instaurer un dispositif "zéro charge" dans l'apprentissage.
Un rendez-vous important pour le secteur de l’intérim
La président de l'organisation patronale du secteur de l'intérim Prism'Emploi, Gilles Lafon, avait lui confirmé dès mardi sa participation à la conférence, "un moment important" , avait-il estimé. "On sait bien que ce n'est pas de ce type de conférence qu'on va sortir des grandes solutions, néanmoins elle donnera quelque chose qui va s'inscrire dans le temps et va porter une partie de notre automne 2014" , avait-il ajouté.
La CFE-CGC participera… avec une priorité
Le syndicat des cadres compte bien en être aussi, pour défendre un dossier prioritaire à ses yeux, à avoir la hausse du pouvoir d'achat des classes moyennes. C’est "le vrai signal que nous attendons du gouvernement" , a affirmé jeudi sa présidente Carole Couvert. "Les salariés de l'encadrement ne peuvent pas être la variable d'ajustement" des politiques publiques avait-elle ajouté. Le pouvoir d'achat sera le thème d'une table ronde mardi matin.
La CFDT viendra mais remontée
Le leader de la CFDT, Laurent Berger, a confirmé mercredi qu'il participerait à la conférence sociale. "On ne va pas rentrer dans ce sketch permanent du genre ‘ça ne sert à rien, mais on ira quand même’" , a-t-il ironisé. "Mais la CFDT ira avec beaucoup de tensions, parce que la réponse donnée au Medef ne va pas dans le bon sens. Comme notre pays n'est pas mature en termes de dialogue social, certains, comme le Medef, préfèrent la logique du lobbying. Ce n'est pas compatible avec la démocratie sociale", a-t-il déploré.
La CGT décidera lundi
Le petit cadeau fait par Manuel Valls au MEDEF avec le report d'une partie des mesures sur la pénibilité au travail a également du mal à passer du côté de la CGT. Son secrétaire général l'a dit au président de la République dans une lettre. Thierry Lepaon attend maintenant des réponses du gouvernement et en fonction pourrait claquer la porte lors de la conférence sociale qui débute lundi, a-t-il prévenu vendredi matin sur France Infp.
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FO pourrait limiter sa participation à 24h
Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a affirmé vendredi à l'AFP qu'il participerait lundi au débat avec le président François Hollande à la conférence sociale, mais, "décidé à marquer le coup" , il "n'exclut rien" pour la journée de mardi. "Nous serons là lundi" au débat avec le président de la République, "pour le reste" , la direction de FO "décidera de sa position lundi ", mais "ce dont je suis sûr, c'est qu'on marquera le coup" , a-t-il dit.
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