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La Poste veut lancer un "timbre digital" d'ici début 2023 : comment ça fonctionne ?

Dès le début de l'année prochaine, à la place de la figure de Marianne, on pourra choisir d'apposer un simple code "alphanumérique" unique, promet l'entreprise.

Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des carnets de timbres postaux. (JUSTINE DINCHER / RADIO FRANCE)

Comme une lettre à La Poste ? Presque. Le fameux coup de langue sur le timbre, finalement collé de travers, a du souci à se faire : La Poste va commercialiser l'an prochain un "timbre digital", a annoncé mardi la patronne de la branche Grand Public et Numérique du groupe, Nathalie Collin.

Place donc, dans les mois à venir, à un code "alphanumérique" : une série de huit lettres majuscules mélangées à des chiffres, qu'il suffira de recopier à la main, soigneusement, exactement à la place du timbre classique, en haut à droite de l'enveloppe ou de la carte postale. 

Ce code unique est à acheter - au prix d'un timbre vert, soit,1,16 euros - sur l'application mobile de l'entreprise, via un smartphone. Une équipe d'une dizaine de chercheurs se sont consacrés à cette innovation et notamment à la mise au point d'un algorithme "complexe" qui permet de réduire le nombre de fraudes. Pour le reste, rien ne change : pour un courrier de moins de 20 grammes, au tarif lettre verte, il arrivera à destination deux jours plus tard. 

Les caméras intelligentes des tris, déjà capables de lire les adresses, sont maintenant programmées pour déchiffrer ces nouveaux codes. Une innovation exclusive assure La Poste, qui doit faire face à une chute du volume du courrier, divisé par trois en quinze ans. 

Que les philatélistes se rassurent : le timbre papier ne disparaît pas. La technique, déjà utilisée en Suisse, doit être validée par l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), pour une commercialisation attendue "probablement début 2023", selon l'entreprise.

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