Des éthylotests à l'entrée des blocs opératoires ?
C'était en septembre dernier à la maternité d'Orthez dans les Pyrénées Atlantiques : une jeune femme de 28 ans mourrait lors de son accouchement par césarienne. Plus tard, le médecin anesthésiste avait reconnu avoir bu avant l'intervention.
C'est en pensant à ce drame que le député UMP Lucien Degauchy a déposé il y a quelques jours une proposition de loi qui vise à rendre obligatoire les éthylotests à l'entrée des blocs opératoires.
A l’entrée de tous les blocs
Pour le député, une telle mesure aurait pu permettre de se rendre compte que l’anesthésiste était saoul et la jeune patiente qui accouchait serait toujours en vie. Ainsi, il parait donc logique d’installer des éthylotests à l’entrée de tous les blocs, avec l’obligation pour le personnel hospitalier de souffler dans l’appareil avant d’entrer dans le bloc.
"J’ai moi-même soufflé des dizaines de fois dans des éthylotests alors que j’étais conducteur, et j’ai trouvé cela tout à fait normal. S’il s’agit de sauver des vies, il faut que chacun se prête à une certaine discipline ", explique Lucien Degauchy.
> Ecoutez Lucien Degauchy, député UMP à l’initiative de la proposition de loi :
Un problème de santé publique ?
Réponse du berger à la bergère : le drame d’Orthez est un drame marginal et l’alcool au bloc opératoire n’est pas un problème de santé publique, explique le BLOC, syndicat d’anesthésistes et de chirurgiens libéraux et d’obstétriciens libéraux, qui conclut qu’au lieu de "proposer des textes ridicules ", le député "ferait mieux de se pencher sur la loi de santé qui doit prochainement être examinée par l’Assemblée ".
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