Cet article date de plus d'onze ans.

Deux copies du testament de Napoléon vendues 280.000 euros

La vente surprenante ce mercredi chez Drouot de deux copies rédigées en 1821 de feuillets du testament de Napoléon. Des feuillets jaunis que l'Empereur n'a même pas signés. Le lot avait été estimé entre 80.000 et 120.000 euros.
Article rédigé par Anne Lamotte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Autre)

  "Je désire que mes cendres reposent sur le bord de la Seine au milieu de ce peuple français que j'ai tant aimé ". C'est la première phrase, la plus célèbre, du premier codicille, copiée par le comte de Montholon, l'aide de camp de l'Empereur le 16 avril 1821 à Saint-Hélène, peu avant sa mort.

Selon Pierre-Jean Chalençon, administrateur du Cercle France Napoléon, Napoléon "a demandé à son aide de camp de les recopier car il redoutait que  les Anglais ne détruisent les textes."

Depuis un prix de départ fixé à 60.000 euros, les deux feuillets ont
atteint 280.000 euros à la fin des enchères. Un montant qui a surpris certains experts. "280 000 euros pour une copie que Napoléon n'a même pas signée,
c'est trop
" dénoncent- ils.  L'un d'eux,
qui a tenu à rester  anonyme, parle même
"d'arnaque" car il y a 9 ans ces deux feuillets ou deux feuillets
équivalents, proposés lors d'une autre vente, avaient été estimés environ 1.500
euros seulement.

Des acheteurs
suisses, espagnols, allemands, russes...

Mais c'est ce qu'on appelle "le feu des enchères"
répond Alain Nicolas, l'expert qui a estimé les deux manuscrits vendus si
chers mercredi. D'après lui, d'un expert à l'autre, d'une vente à l'autre, d'une
année sur l'autre, les prix évoluent. "Une lettre de Napoléon, je peux vous
en sortir qui ont fait 500 euros, d'autres 250.000 euros. Il y a aussi des
lettres qui ont fait beaucoup plus"
.  Et il assure que les documents vendus hier
sont précieux, ils avaient d'ailleurs, d'après lui, intéressé des acheteurs
suisses, espagnols, allemands, russes, américains ou encore japonais

Quant à l'original du testament de Napoléon, il est conservé aux Archives nationales à Paris. Et n'est pas accessible.

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