Crack : un mur érigé entre Paris et la commune de Pantin pour empêcher l'installation des toxicomanes
Une centaine de toxicomanes ont été évacués d'un haut lieu de consommation de crack dans le quartier de Stalingrad à Paris, vendredi 24 septembre. Ils ont été dirigés vers la porte de la Villette, à proximité de la commune de Pantin où deux murs ont été rapidement construits.
En quelques heures, un mur a été construit pour tenir les toxicomanes à l'écart, entre Paris et un quartier de la commune de Pantin (Seine-Saint-Denis), à la grande surprise des habitants. Ce mur témoigne de l'impasse dans laquelle se trouvent les autorités dans leur lutte contre la consommation de crack dans la capitale. Après plusieurs mois de tensions dans plusieurs quartiers parisiens, une centaine de toxicomanes ont été évacués vendredi 24 septembre, déplacés du quartier Riquet-Stalingrad à la Porte de la Villette.
Une solution temporaire
Le tunnel reliant Paris à Pantin a été condamné en quelques heures pour empêcher les consommateurs de s'y installer. Mais les riverains demeurent inquiets. "Ma question, c'est de savoir s'ils ne vont pas se retrouver en bas de ma fenêtre", s'interroge une habitante du quartier. "Pourquoi déplacer le problème dans un autre quartier ?", se demande une autre. Depuis plusieurs années, les évacuations se succèdent dans le nord-est de Paris. Les associations réclament des solutions plus perrerines avec des logements et des salles de shoot. De son côté, la préfecture indique que l'installation des toxicomanes porte de la Villette est temporaire.
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