Dans une vidéo, la maire d'Avallon Jamilah Habsaoui dit attendre le non-lieu "qui consacrera son innocence"

Jamilah Habsaoui, mise en examen depuis avril dans une affaire de trafic de stupéfiants, a été placée le 23 décembre sous le statut plus favorable de témoin assisté dans ce dossier,une décision contestée par le parquet d'Auxerre.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jamilah Habsaoui, maire d'Avallon. (PHOTOPQR/L'YONNE REPUBLICAINE/MAXPPP)

Quelques jours avant la cérémonie des vœux, prévue samedi 18 janvier à Avallon (Yonne), Jamilah Habsaoui a pris la parole ce vendredi sur les réseaux sociaux, rapporte "ici Auxerre". La maire (PS) de la ville, mise en cause depuis le mois d'avril dans une affaire de trafic de stupéfiants, n'est plus mise en examen dans cette affaire depuis le 23 décembre. Elle a été placée sous le statut de témoin assisté. C'est la première fois qu'elle s'exprime sur ce dossier, la concernant.

Dans cette vidéo de moins de deux minutes, publiée sur sa page Facebook, Jamilah Habsaoui lit un texte qui revient sur ses ennuis judiciaires et sur l'épreuve qu'elle traverse depuis neuf mois et sa mise en examen pour détention et complicité d'offre ou cession de produits stupéfiants. "Depuis le 23 décembre, je ne suis plus mise en examen. Je prends acte que le ministère public n'a pas interjeté appel de cette décision, comme il aurait pu le faire", dit-elle dans cette vidéo.

Après un mois de détention provisoire et une interdiction de paraître dans le département de l'Yonne, levée en septembre, la maire d'Avallon raconte : "Le chemin conduisant à la démonstration de mon innocence a été long et escarpé. Après avoir subi 38 jours de détention et plus de huit mois d'un régime judiciaire sévère, j'attends à présent avec sérénité l'ordonnance de non-lieu prochainement, qui consacrera définitivement mon innocence."

Elle affirme par ailleurs que les juges d'instruction en charge de son dossier ont toujours, selon elle, fait preuve d'impartialité et de professionnalisme. Ce sont eux qui ont décidé de placer l'élue sous le statut de témoin assisté le 23 décembre dernier, mettant fin à sa mise en examen. "J'ai toujours fait confiance à la justice pour faire éclater la vérité, et je ne me suis jamais écartée de ce chemin", poursuit la maire d'Avallon.

"Cette période douloureuse de ma vie m'a permis de prendre la mesure de la bêtise, voire de la méchanceté de ceux qui, n'écoutant que leurs petits intérêts, ont utilisé des calculs minables pour se frayer un chemin en politique", dénonce-t-elle dans ce message. La forte attention médiatique générée par l'affaire a manifestement meurtri l'élue, qui laisse le public seul juge des attaques subies:  "Je n'ai jamais répondu non plus aux attaques haineuses, sexistes, racistes, lâches même ; à ce torrent de boue qui a pris les couleurs de la haine, surtout sur les réseaux sociaux. Je vous en laisse la libre appréciation."

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