Cet article date de plus de neuf ans.

Pablo Escobar voulait que son fils "s'éloigne des drogues"

A l'occasion de la sortie de son livre "Pablo Escobar. Mon père", Juan Pablo Escobar Henao livre quelques anecdotes concernant l'ancien baron de la drogue. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Juan Pablo Escobar Henao, lors d'une interview au sujet de son livre "Pablo Escobar, mon père", le 7 novembre 2014 à Bogota (Colombie).  (FERNANDO VERGARA / AP / SIPA)

Des mémoires stupéfiantes. A 9 ans, Juan Pablo Escobar Henao reçut de son père, le plus célèbre narcotrafiquant au monde, son premier cours sur les drogues. Avec ce conseil simple : ne jamais en consommer et ne pas marcher dans ses pas. "Mon père n'est pas quelqu'un à imiter. Il nous a montré le chemin que la société ne doit pas prendre, car c'est le chemin de l'autodestruction, de la perte des valeurs et où la vie n'a plus d'importance", assure le fils du défunt chef du cartel de Medellin (Colombie), dans un entretien à l'AFP, à l'occasion de la sortie de son livre Pablo Escobar. Mon père.

A 37 ans, il s'est décidé à raconter l'histoire du richissime baron de la drogue qui mit la Colombie, l'un des premiers producteurs mondiaux de cocaïne, à feu et sang dans les années 1980 afin d'éviter son extradition aux Etats-Unis. "J'ai eu l'extraordinaire privilège d'être le fils de Pablo Escobar. Pour moi, il a été un bon père. J'ai gardé des milliers de lettres où il me donne des conseils (...) m'incitant à faire des études, à être une bonne personne, à m'éloigner des drogues, raconte-t-il. Mon père avait même menacé ses employés de mort s'ils fumaient un joint de cannabis devant moi."

"J'aurais pu me transformer en Pablo Escobar 2.0"

Le fils avoue toutefois sans peine que son père fut un terroriste et un assassin. "Je ne peux pas cacher le soleil avec mes mains". "J'aurais pu me transformer en Pablo Escobar 2.0, mais je suis devenu un architecte, un designer, un conférencier et maintenant un écrivain", explique cet homme qui a pris pour nom de plume Sebastian Marroquin. C'est ce patronyme qu'il a choisi au moment de s'exiler en Argentine avec sa mère et sa sœur, après la mort de son père, le 2 décembre 1993 à Medellin.

"J'ai eu mille opportunités d'entrer dans les affaires illicites. Mais j'ai toujours répondu par la négative, car j'ai appris la leçon en ce qui concerne le narco-trafic", un "business très lucratif", mais "qui finit par te détruire", confie-t-il. Au faîte de sa gloire, Pablo Escobar fut la septième fortune de la planète, source d'inspiration pour des livres, des films, des séries télévisées et même des dessins animés.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.