Trafic de drogue : à Dijon, un homme décède après avoir été touché par une balle perdue
Lundi 27 novembre, pour le deuxième soir d’affilée, des CRS se déploient dans plusieurs quartiers de Dijon (Côte-d'Or). Ils rentrent dans les halls d’immeuble avec des chiens à la recherche de stupéfiants. L’objectif affiché est de casser l’extension du trafic de drogue, 48 heures après la mort d’un père de famille tué dans son appartement. Après la fusillade, 60 douilles ont été retrouvées. Chez une famille ukrainienne, une balle a traversé le salon.
Une hausse des homicides et tentatives d’homicide
"Dans la chambre de ma fille aussi, la fenêtre a cassé", témoigne cette mère de famille. Sa fille raconte : "Je me suis réveillée parce que j’ai entendu un bruit. (…) Ma maman m’a protégée." Il y avait déjà eu une fusillade sur fond de trafic de drogue en 2019. Le bailleur dit avoir alerté les autorités. "Nous avions saisi le procureur sur ce point", indique Jean-François Macaigne, directeur du Grand Dijon Habitat.Cet habitant de Dijon est la cinquième victime collatérale du trafic de drogue en 2023, après un enfant de 10 ans à Nîmes (Gard) ou encore une étudiante de 24 ans dans un quartier de Marseille (Bouches-du-Rhône). À l’époque, le ministre de l’Intérieur s’était rendu à Marseille. Une marche blanche avait été organisée. Mais selon des parents d’élèves, le trafic aurait repris comme si rien ne s’était passé. En France, le nombre d’homicides ou tentatives d’homicide sur fond de trafic de drogue a augmenté de 57% en 2023.
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