: Vidéo Trafic de drogue : "On est face à un point de bascule", déclare Bruno Retailleau après plusieurs fusillades
"Soit il y a une mobilisation générale pour ce long combat [contre le narcotrafic] qui prendra des années mais on le gagnera, soit il y a la 'mexicanisation' du pays. C'est le choix qu'on a devant nous." Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, s'est exprimé au sujet des règlements de compte sur fond de trafic de drogue, dans la soirée du vendredi 1er novembre, à Rennes. "On est face à un point de bascule qui nous impose des choix", a-t-il jugé.
Il s'est exprimé depuis la préfecture d'Ille-et-Vilaine, six jours après qu'un petit garçon a été grièvement blessé par balles près de Rennes. En visite dans la ville toute la journée de vendredi, il s'est dans un premier temps rendu dans le quartier populaire de Maurepas, haut-lieu du trafic de drogue et théâtre de nombreux règlements de comptes ces derniers mois. L'enfant de cinq ans blessé de deux balles dans la tête, le 26 octobre, était originaire de ce quartier, de même que son père, "trafiquant de drogue" selon le ministre.
"Des enclaves sur le territoire"
Sa prise de parole intervient également après une fusillade à Poitiers (Vienne). Cinq adolescents âgés de 15 et 16 ans ont été blessés par balles jeudi soir dans un quartier populaire de la ville. Un suspect est recherché. La fusillade, liée au trafic de drogue selon les autorités, a été suivie d'une vaste rixe. "Ce que je vois, c'est qu'il y a des enclaves sur le territoire qui sont en train de se soustraire à la loi de la République et à l'Etat de droit", a déclaré Bruno Retailleau.
"Il va y avoir une réponse administrative pour briser l'écosystème, pour taper aux portefeuilles. J'ai demandé qu'on mobilise tous les services de l'Etat. Douaniers, fisc, Inspection du travail, police du séjour...", détaillé le ministre de l'Intérieur, qui souhaite "un arsenal législatif nouveau".
Lors de son intervention, Bruno Retailleau a aussi évoqué la corruption dans les administrations : "Ce que je vois, c'est une toile de la corruption qui s'étend dans diverses administrations." "Il y a un certain nombre d'infiltrations. Ce sont des puissances financières qui arrivent à corrompre, y compris jusque dans l'administration d'Etat", a-t-il expliqué, sans vouloir en dire plus.
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