Journée internationale des droits des femmes : le défilé parisien a attiré 60 000 personnes, selon les organisateurs

Article rédigé par Mathilde Goupil, Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Manifestation pour la Journée internationale des droits des femmes à Paris, le 8 mars 2020.  (MARTIN BUREAU / AFP)

De nombreuses actions et manifestations sont organisées, dimanche 8 mars en France, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. 

Ce qu'il faut savoir

Des milliers de manifestants ont défilé, dimanche 8 mars à Paris, et dans d'autres villes de France à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Contre la réforme des retraites et ses effets supposés négatifs pour les femmes, contre les violences sexuelles et les féminicides, ou encore contre les violences gynécologiques et obstétricales : les mots d'ordre sont multiples dans les défilés.

Une "Marche des grandes gagnantes" à Paris. Cette marche – nommée ainsi de manière ironique car les organisateurs ne croient pas aux promesses du gouvernement, qui argue que sa réforme des retraites sera favorable aux femmes – entendait "valoriser les luttes de femmes" et mettre en avant des exigences "d'égalité et d'émancipation". Les participantes étaient invitées à se vêtir d'un bleu de travail et d'un fichu rouge, les attributs de la désormais emblématique "Rosie la riveteuse", "icône de toutes les travailleuses invisibles". Selon les organisateurs, ce défilé a attiré 60 000 personnes dans les rues de la capitale. 

Une centaine de candidates signent un appel contre "le sexisme en politique". De gauche ou de droite, têtes de listes aux municipales, une centaine de candidates ont signé un appel contre le "sexisme en politique", publié dans Le Parisien. "Relevons la tête et défendons-nous les unes les autres. Même si c'est une adversaire qui est attaquée pour la longueur de sa jupe, nous ne laisserons pas passer ces insultes qui n'ont qu'un résultat : l'humilier en tant que femme", proclament les signataires.

Une manifestation violemment réprimée place de la République. Samedi soir déjà, quelques milliers de femmes ont participé à Paris à une "marche nocturne" pour un "féminisme populaire antiraciste", à l'appel de collectifs militants distincts. Elles ont été violemment dispersées par les forces de l'ordre, comme le montrent plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. "Le ministre Christophe Castaner a demandé un rapport à la préfecture de police sur ce qui s'est passé en marge de la marche féministe", a indiqué Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes.