Egalité des genres : "Les hommes doivent davantage contribuer dans la sphère privée", selon le directeur de l'Observatoire des inégalités

Le dixième rapport de l'Institut européen pour l’égalité des genres montre une progression, généralisée en Europe, vers un partage plus équilibré des tâches ménagères. Mais cette amélioration est davantage liée aux nouveaux services d'aide à domicile et aux nouvelles technologies qu'à une plus grande implication des hommes.
Article rédigé par franceinfo
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Un homme repasse une chemise. Photo d'illustration. (LAURE BOYER / HANS LUCAS / VIA AFP)

"Les hommes doivent davantage contribuer dans la sphère privée", a déclaré mercredi 25 octobre sur franceinfo le directeur de l'Observatoire des inégalités, Louis Maurin, au lendemain de la parution du dixième rapport de l'Institut européen pour l'égalité des genres. Cet Index 2023 de l'égalité des genres constate une diminution du volume des charges ménagères pour les femmes, qui résulte toutefois davantage de l'assistance technologique et de la délégation à des aides ménagères que d'une plus grande implication des hommes dans les tâches quotidiennes.

"C'est une vieille constante de ce type de données", observe Louis Maurin, qui rappelle que "l'arrivée de la machine à laver" avait fait "économiser" beaucoup de temps aux femmes sans que les hommes "mettent davantage la main à la pâte". Même si le rapport européen note des "progrès", notamment vis-à-vis du soin aux enfants, dans lequel les pères s'investissent de plus en plus, le directeur de l'Observatoire des inégalités remarque qu'ils sont "d'autant plus importants" lorsqu'ils concernent "des tâches valorisantes". Par exemple, les hommes "cuisinent pour des invités", tandis que "la cuisine au quotidien reste surtout le fait des femmes".

Afin de diminuer ces écarts genrés dans les tâches ménagères, Louis Maurin plaide pour "un environnement qui permette la recherche de l'égalité". Par exemple, "le taux de scolarisation entre deux et trois ans a diminué", dimuntion qui "pèse sur les femmes" malgré les promesses répétées "à chaque élection" d'améliorer "l'accueil de la petite enfance". "À chaque bilan de mandat, on se rend compte que les promesses n'ont pas été tenues", déplore le directeur de l'Observatoire des inégalités qui dénonce une "hypocrisie" et le "contraste" entre "les discours pro-égalité" de genres et "les résultats des politiques publiques menées ensuite".

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