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La lutte contre les inégalités femmes-hommes est au plus bas depuis 20 ans, selon la Banque mondiale

L'institution a étudié l'ensemble des textes votés ou mis en place dans 190 pays en 2022 pour réduire les inégalités entre les femmes et les hommes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des employés dans un technicentre de la SNCF en Indre-et-Loire (photo d'illustration). (AVENET PASCAL / HEMIS.FR / AFP)

Le rythme des réformes visant à réduire les inégalités entre les femmes et les hommes a fortement ralenti en 2022 pour atteindre son niveau le plus bas depuis 20 ans, selon un rapport publié jeudi 2 mars par la Banque mondiale. L'indice mesurant l'évolution des réformes en faveur d'une plus grande égalité juridique n'a progressé que de 0,5 point et s'établit à 77,1 points. Concrètement, "cela signifie que les femmes ne jouissent en moyenne qu'à peine 77% des droits juridiques reconnus aux hommes", écrit l'institution.

Au total, 34 réformes ont été menées l'année écoulée, dans 18 pays, ce qui en fait le plus faible total depuis le début du siècle. Au rythme actuel des réformes, une jeune femme entrant aujourd'hui dans la vie active n'atteindra pas l'égalité juridique lors de son départ à la retraite dans la plupart des pays, selon l'analyse.

Un risque sur "la croissance économique"

Pour établir son rapport, la Banque mondiale a étudié l'ensemble des lois et règlements votés ou mis en place dans 190 pays en 2022 en prenant en compte huit domaines qui "influent sur la participation des femmes à la vie économique" : la mobilité, le travail, la rémunération, le mariage, la parentalité, l'entrepreneuriat, les actifs et la retraite.

Cette situation risque d'entraver "la croissance économique à un moment critique pour l'économie, ajoute la Banque mondiale. L'institution estime en effet qu'une égalité juridique permettrait d'augmenter le PIB par habitant à long terme de près de 20% en moyenne, avec des gains mondiaux estimés entre 5 000 et 6 000 milliards de dollars si les femmes pouvaient créer et développer de nouvelles entreprises aussi facilement que les hommes. 

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