: Vidéo La virilité, ça coûte cher à l'État selon l'historienne Lucile Peytavin
La virilité, ça coûte cher à l'État. Très cher. C'est ce qu'affirme l'historienne Lucile Peytavin, qui a fait les calculs...
"Les hommes qui répondent aux injonctions de la virilité sont aussi victimes puisque, justement, pour prouver qu'ils sont des hommes forts, ils vont davantage se mettre en danger en ayant des comportements pathologiques avec l'alcool, avec la drogue, avec la vitesse, si bien que les hommes ont trois fois plus de chances que les femmes de mourir avant 65 ans et d'une mort évitable, c'est-à-dire causée par un comportement à risque", explique Lucile Peytavin, historienne.
Les hommes, majoritairement mis en cause
Selon les chiffres des ministères de la Justice et de l'Intérieur, les hommes seraient responsables de la grande majorité des faits de délinquance et de criminalité dans notre société. En effet, les hommes représenteraient 83 % des mis en cause par la justice, 90 % des personnes condamnées par la justice et 96 % de la population carcérale. "Il ne faut pas que les hommes se sentent visés dans leur nature d'homme mais je remets davantage en question l'éducation virile qu'on leur donne", précise néanmoins Lucile Peytavin.
95,2 milliards d'euros par an
Dans son essai "Le coût de la virilité", Lucile Peytavin calcule ce que coûtent ces comportements à la société. "Le coût de la virilité correspond aux sommes qui sont supportées par l'État et la société pour faire face aux comportements asociaux des hommes", explique l'historienne. Si on additionne tous les coûts additionnés, on arrive donc à la somme de 95,2 milliards d'euros par an.
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