: Vidéo Viol conjugal : aux assises, une confrontation glaçante
Même si c'est encore rare, les assises de Nanterre ont déjà vu des procès pour viol conjugal. Mais c'est la première fois qu'un même homme est poursuivi pour le viol de plusieurs de ses anciennes compagnes. Trois plaignantes, un accusé… l'audience commence, suivie par "Envoyé spécial" et les crayons de Pénélope Bagieu. Extrait.
Elles sont trois à témoigner contre leur ancien compagnon, qu'elles accusent de viol conjugal. Nadège et Vanessa ont accepté de se confier longuement à "Envoyé spécial" ; la troisième jeune femme, que nous appellerons "Stéphanie", souhaite rester anonyme. Aux assises de Nanterre (Hauts-de-Seine), le procès commence. La loi interdisant de filmer l'audience, les crayons de la dessinatrice de BD Pénélope Bagieu, auteure de portraits de femmes Culottées, vous la font vivre pour le magazine. Extrait.
La présidente commence par lire à l'accusé les charges qui pèsent contre lui. Cet auto-entrepreneur de 43 ans est jugé pour des viols répétés sur les trois femmes parties civiles. Depuis 2010, violer son conjoint est une circonstance aggravante qui porte à vingt années de détention la peine maximale encourue, soit cinq ans de plus que le viol d'un(e) inconnu(e).
C'est quoi, des "rapports sexuels normaux" ?
L’accusé nie formellement. Il jure n’avoir eu avec ces femmes que des "rapports sexuels normaux". Les avocates des parties civiles tentent de le bousculer un peu : "Qu'appelez-vous des rapports sexuels normaux ?" "Pas forcés, consentis, répond-il. Des rapports câlins, amoureux." Les avocates ne lâchent pas : "Quand on pleure, c'est consenti ?" "Ça ne m'est jamais arrivé de coucher avec quand elles pleuraient", assure-t-il. Pendant quatre heures, l'homme et ses proches se succèdent à la barre. Tous tiennent le même discours : il est innocent.
Retrouvez le reportage intégral, "Viol à domicile", diffusé dans "Envoyé spécial" le 2 mars 2017.
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