Parcoursup : mode d'emploi du remplaçant de la plate-forme APB
La nouvelle plate-forme d’orientation des bacheliers, Parcoursup, remplacera dès le 15 janvier la très controversée APB, accusée d’avoir laissé sans solutions de nombreux élèves de terminale l’année dernière.
La plate-forme APB vit ses dernières heures. Dès le 15 janvier prochain, Parcoursup, le nouveau site d’orientation réservé aux lycéens de terminale, rentrera en fonction. Ce nouveau système est censé pallier les défauts de son prédécesseur. L’année dernière, le système APB avait été pointé du doigt pour avoir laissé de nombreux bacheliers sans affectations à la rentrée universitaire.
Plus d’informations pour les futurs étudiants
Pour chacune des 13 000 formations post-bac proposées sur le site, soit 85% des formations du supérieur, Parcoursup proposera un descriptif. Chaque université ou chaque école devra expliquer en quoi consistent les études qu’elle propose. Elle devra également notifier ses attendus, c'est-à-dire les compétences qu'elle juge nécessaires pour bien réussir sa première année. Par exemple, pour la licence STAPS, la filière sport, il faut savoir nager. Cela peut paraître bête à dire, mais chaque année, un étudiant sur cinq arrive en STAPS sans savoir nager. Attention cependant, ces attendus ne sont pas obligatoires, insiste le ministère de l’Enseignement supérieur. Il ne s’agit donc pas d’une barrière, d’une forme de sélection, mais d’un moyen d'information.
Dix vœux et la fin de l'algorithme
À partir de ces informations, les élèves pourront ensuite noter leurs vœux de formation pour l’année prochaine, avec une nouveauté par rapport à APB : il y a aura dix vœux au maximum sans aucune hiérarchie entre eux. Autre changement dans la méthode de sélection : l’algorithme utilisé jusque-là pour répartir les bacheliers dans les filières laisse sa place à l’humain. Les universités vont ainsi devoir répondre à chaque demande.
Les premières réponses à partir du 22 mai
Pour les filières sélectives, il n’y a aucun changement par rapport à APB. Les bacheliers auront trois réponses possibles : "oui", "non", ou "sur liste d’attente" en attendant qu’un candidat retenu se désiste. Pour les filières non-sélectives, trois réponses également, mais le "non" est remplacé par le "oui si ". Ainsi, si l’université considère que l’élève n’a pas le niveau requis pour bien débuter l'année, elle lui proposera une remise à niveau obligatoire personnalisée, sous forme de cours de méthodologie ou de tutorat par exemple.
Pas de sélection à l’université... en théorie
Sur le papier, l’université ne dit jamais "non" à un candidat mais "oui", "oui si", ou "sur liste d'attente". Mais dans les faits, si un bachelier est toujours inscrit sur liste d'attente à la fin de la procédure, parce que la capacité d'accueil est atteinte et la filière saturée, il restera sur le carreau, comme l'an dernier. Tout dépendra donc des places disponibles, ouvertes dans les filières jusqu'ici sous tension. L'an prochain, le ministère de l'Enseignement supérieur compte ouvrir 22 000 places mais pour 28 000 bacheliers supplémentaires attendus par rapport à l'an dernier. Cela ne fait pas le compte. Le ministère espère jouer aussi sur l'élasticité du système. Il y a certes des filières et des zones en tension, mais pas partout. L'idée est donc d'inciter certains candidats à accepter d'aller dans des universités ou des filières moins demandées.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.