Contestations à l'école : "La question des tensions entre les parents et les établissements" est un "phénomène grandissant", selon le principal syndicat des chefs d'établissements
Si la situation reste "minoritaire", les tensions entre les parents et les établissements "préoccupent beaucoup", explique Bruno Bobkiewicz, mercredi 17 juillet sur franceinfo. D'après le secrétaire général du SNPDEN-Unsa, premier syndicat des chefs d'établissements, c'est un "phénomène grandissant". En 2023, la médiatrice de l'Éducation nationale a reçu 20 400 réclamations, selon son rapport annuel révélé par France Inter, soit 12% de saisines en plus par rapport à 2022. Les contestations portant sur les notes ou les résultats d'examen ont notamment bondi de 150% en cinq ans.
"Une pression générale autour de l'évaluation"
Ces tensions entre les parents et les établissements, "c'est la capacité à remettre en cause d'abord l'enseignant et l'institution avant d'échanger, de discuter, de remettre en cause le travail de son propre enfant", souligne le secrétaire général du SNPDEN-Unsa. La raison, selon lui, tient dans la "pression générale autour de l'évaluation". "Tous les résultats sont pris en compte pour la poursuite d'études", juge-t-il, sans incriminer pour autant le système Parcoursup. "L'arrivée du contrôle continu dans le cadre de l'évaluation du baccalauréat et le 'Parcoursup bashing' contribuent à l'idée que Parcoursup est mauvais et met une pression qui n'est pas forcément justifiée sur les élèves", poursuit le proviseur du lycée Buffon à Paris. Une "pression" sur la course aux bonnes notes qui engendre des contestations "plutôt dans les milieux favorisés" que "défavorisés", fait valoir Bruno Bobkiewicz.
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