"Dérives" au lycée Stanislas : l'établissement rappelé à l'ordre après un "contournement" des règles de Parcoursup

L'école privée est accusée d'avoir influencé le choix des vœux de ses élèves en échange de la "garantie d'être admis" en prépa. Sa direction affirme que "personne n'est lésé".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La façade du Collège Stanislas à Paris, le 17 janvier 2024. (THOMAS SAMSON / AFP)

L'établissement scolaire privé Stanislas a été rappelé à l'ordre sur un "contournement" des règles de Parcoursup, a fait savoir le ministère de l'Enseignement supérieur, dimanche 21 janvier, confirmant des informations de Mediapart. Le site d'investigation affirme que le fils de la ministre de l'Education, Amélie Oudéa-Castera, est concerné. 

Un rapport dévoilé cette semaine par le média en ligne relève qu'à Stanislas, "certains élèves sont incités à renoncer à leurs autres vœux dans Parcoursup" en échange de la "garantie d'être admis" en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE).

L'enquête souligne que la pratique est "très isolée" parmi les lycées ayant des CPGE : "En 2023, sur plus de 600 000 lycéens ayant formulé des vœux dans Parcoursup, il y a seulement 41 candidats qui n'ont fait qu'un seul vœu" pour une CPGE dans l'établissement où ils étaient en terminale, et "38 sont des élèves de Stanislas".

Stanislas se défend de tout "délit d'initié"

Selon Mediapart, le fils aîné de la ministre de l'Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra, dans la tourmente depuis plus d'une semaine, figure parmi ces 38 élèves. Le ministère de l'Enseignement supérieur a fait savoir dimanche qu'à l'issue de ses investigations, l'inspection générale "a adressé en août un courrier faisant état de ce contournement" à l'établissement parisien.

Le directeur de Stanislas, Frédéric Gautier, a affirmé dimanche sur BFMTV que "personne n'est lésé". Les élèves de Stanislas décident "eux-mêmes" du choix qu'ils font et "il y a largement de la place pour tous les autres élèves qui veulent postuler, donc il n'y a pas de délit d'initié", a-t-il assuré. Sur franceinfo, le directeur des CPGE de l'établissement a, lui aussi, contesté toute "volonté de dissimulation"

"S'il faut faire autrement, nous ferons autrement, mais nous n'avons pas le sentiment de léser les élèves qui viennent de l'extérieur ni de tromper nos propres élèves", a-t-il insisté, alors que son établissement est par ailleurs sous le feu des critiques concernant des "dérives" et pourrait voir son financement suspendu.

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