"Dérives" à l'école Stanislas : la mairie de Paris annonce la "suspension provisoire" du financement municipal de l'établissement privé

La municipalité avait versé 1,37 million d'euros à cet établissement catholique pour l'année scolaire 2022-2023.
Article rédigé par franceinfo
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Une entrée de l'établissement Stanislas, le 17 janvier 2024, à Paris. (JEAN-BAPTISTE QUENTIN / LE PARISIEN / MAXPPP)

Elle coupe les vivres. La mairie de Paris a annoncé, mercredi 17 janvier, qu'elle allait "suspendre provisoirement le financement de l'établissement privé Stanislas", accusé de "dérives" dans un rapport de l'Inspection générale de l'Education nationale dévoilé par Mediapart.

Ce groupe scolaire privé catholique a reçu, pour l'année 2022-2023, un financement municipal de 1,37 million d'euros correspondant à ses quelque 1 800 élèves de la maternelle au collège, "conformément à la loi encadrant le financement des établissements privés sous contrat", précise la mairie.

"Ce financement obligatoire sera suspendu à titre conservatoire, dans l'attente des clarifications requises de la part de l'Etat", affirme la Ville de Paris. Elle demande la transmission "dans les plus brefs délais" du rapport, daté de juillet 2023, qui n'a fait l'objet "d'aucune transmission officielle aux collectivités qui financent cet établissement". Elle réclame également d'être destinataire du "plan d'action" qui a été imposé par le gouvernement, comme l'a affirmé, mercredi matin, la nouvelle ministre de l'Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra, qui y a scolarisé ses enfants. 

Un rapport "choquant", selon la mairie

Sur le plateau de franceinfo, le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, a dénoncé, mercredi soir, "une volonté de dissimulation""Comment se fait-il que ce rapport ait été dissimulé aussi longtemps ?", a-t-il interrogé, évoquant un document "extrêmement choquant".

Le rapport de 30 pages évoque notamment des "dérives dans l'application du contrat d'association" avec l'Etat : les cours d'enseignement de la religion catholique y sont obligatoires, ce qui n'est "pas conforme" avec la loi, précise notamment le document publié en intégralité par Mediapart.

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